SAINT-PRIME – Équipements laitiers Gagnon aura trois nouveaux copropriétaires d’ici la fin du mois d’avril 2022. En effet, Guy Gagnon, l’ancien propriétaire, est sur le point de vendre ses parts à trois de ses employés : David Côté, Rébéka Dubois et Jean-Daniel Simard.
« La signature officielle n’est pas encore faite, mais d’ici la fin avril nous devrions avoir les clés de l’entreprise. La décision de Guy Gagnon de se retirer découle de sa volonté de plancher sur un autre projet. En effet, notre division de Réfrigération Nord-Lac va s’incorporer sous peu et c’est monsieur Gagnon qui va l’administrer », explique David Côté qui cumule 22 ans au sein d’Équipements laitiers Gagnon et qui en est le copropriétaire depuis six ans. D’ailleurs, une fois la vente signée, l’entrepreneur deviendra l’actionnaire majoritaire et occupera la fonction de président.
Lors du processus de relève, c’est M. Côté qui a choisi les repreneurs qu’il souhaitait inclure dans le projet. « Rébéka Dubois et Jean-Daniel Simard travaillent avec moi depuis huit ans. Ce sont des gens de confiance et qui feront de très bons gestionnaires. Madame Dubois détient également une formation en administration et elle s’occupera de notre succursale de Saint-Bruno. Monsieur Simard est un installateur d’expérience et il assura les opérations sur le terrain. Pour ma part, je vais surtout me concentrer sur la succursale de Saint-Prime et chapeauter l’ensemble des opérations. »
Une reprise en douceur
Les repreneurs ont pu compter sur la confiance d’une institution bancaire pour le rachat. La reprise étant évaluée à un peu plus d’un million de dollars et ne détenant pas de garantie pour sécuriser le prêt, David Côté a réussi à convaincre son créancier en s’appuyant sur l’expertise de son monde. « L’élément de confiance entre la banque et nous, ce sont les mesures mises en place pour assurer notre pérennité. L’équipe est mature et Guy Gagnon va rester dans les alentours pour nous apporter de l’aide et des conseils. Nous sommes en très bons termes et nous comptons s’appuyer mutuellement dans nos projets respectifs. D’ailleurs, son bureau demeure dans nos installations de Saint-Prime. »
Entrevoir l’avenir et le préparer
Selon David Côté le secteur agricole au Saguenay–Lac-Saint-Jean compterait de moins en moins de clients. Une réalité qui pousse l’entreprise à mettre l’accent sur ses services d’après-vente. « Pour l’avenir, l’attention sera portée sur la fidélisation de la clientèle. Cela se traduit par continuellement bonifier nos services de maintenances et d’installations. De plus, nous poursuivons nos bonnes relations avec nos fournisseurs afin d’être en mesure de nous positionner comme un acteur important dans la transition technologique et offrir à nos clients les dernières innovations. »
En effet, depuis quelques années la traite laitière, entre autres, est de plus en plus robotisée. Une tendance qui n'est pas prête de s'essouffler. « La conscientisation sur le bien-être animal est de l’air du temps et le gouvernement devrait dans un futur pas si lointain voter de nouvelles lois pour la protection des bêtes. Ces lois pourraient, par exemple, interdire d’attacher les vaches. Le cas échéant, il y aura une véritable transformation de notre milieu. Il faudra être prêt afin de répondre à la demande en ce qui a trait aux nouvelles technologies tant au niveau des équipements que des infrastructures. »
Un technicien recherché
Fondé 1981, Équipements laitiers Gagnon compte une vingtaine d’employés, toutefois ce nombre risque de réduire quelque peu puisqu’une partie des ressources traverseront du côté de Réfrigération Nord-Lac. « Nous devrions être 16 après la signature de la vente. Pour le moment, nous n’avons pas besoin d’un employé de plus au niveau des ventes ou de l'administration. Nous allons, entre nouveaux actionnaires, nous partager l’ouvrage que Guy Gagnon effectuait. Cependant, du côté des techniciens, nous recherchons quelqu’un dans le haut du Lac-Saint-Jean pour appuyer Jean-Daniel Simard. En devenant copropriétaire, il devra consacrer plus de temps au suivi et à la gestion », conclut David Côté.