ALMA – L’entreprise de construction almatoise spécialisée dans la rénovation après sinistre Construction Michel Ouellet change de main. Le 28 avril, M. Ouellet a transmis les rênes de la PME qu’il a fondée il y a une vingtaine d’années à l’un de ses employés, Alexandre Proulx.
« Monsieur Proulx est l’un de mes employés depuis huit ans, il a commencé sa carrière chez nous en tant que charpentier-menuisier. Il y a un an, nous avons débuté le processus de relève entrepreneuriale. Je souhaite aujourd’hui réduire mon horaire de travail à trois jours par semaine. C’est une sorte de préretraite et l’entente que j’ai avec mon releveur, c’est de quitter le navire une fois sa formation complétée », explique Michel Ouellet qui demeura au sein de l’entreprise à titre de mentor. Ne voulant pas préciser le montant de la transaction, l’homme d’affaires mentionne toutefois qu’elle se chiffre autour d’une centaine de milliers de dollars.
De son côté, Alexandre Proulx ne compte pas modifier la nature de l’entreprise ni son nom. Selon l'ancien et le nouveau propriétaire, le secteur des travaux après sinistres est un créneau lucratif qui permet à la PME d'enregistrer une croissance. « Idéalement, je compte embaucher de trois à quatre ressources supplémentaires. Étant accrédités par la plupart des grands assureurs de la région, nous avons de l’ouvrage à l’année et notre équipe de 12 travailleurs est limite pour l’ampleur de la tâche. Le défi dans les prochaines semaines sera de trouver des personnes qualifiées », précise le jeune releveur de 30 ans.
Une histoire d’entrepreneuriat
En avril 2020, Alexandre Proulx complétais une formation en gestion d’entreprise de la construction, un prérequis pour tout futur travailleur qui souhaite opérer à son compte. « À ce moment, je travaillais de jour et j’allais à l’école le soir. En juin de la même année, Michel Ouellet m’a offert un poste d’estimateur et de chargé de projet à condition que je rachète son entreprise. C’est comme ça que l’histoire a débuté. »
L’entrepreneur n’a pas de partenaire d’affaires : il a assumé seul la reprise de l’entreprise de construction. « J’ai pu compter sur deux institutions financières en plus d’obtenir un prêt de la Corporation d’innovation et développement Alma – Lac-Saint-Jean-Est (CIDAL) pour réaliser mon projet », indique-t-il.
Le domaine de l’après-sinistre
Lorsque M. Ouellet a fondé sa PME, il y a 23 ans, l’après-sinistre ne figurait pas parmi ses services. « Au départ, je me concentrais uniquement sur des contrats de rénovation dans le secteur résidentiel. Toutefois, l’idée de collaborer avec des assureurs germait dans ma tête depuis des années. En effet, dans une carrière ultérieure, je travaillais pour un entrepreneur général qui avait réalisé des contrats de réfection lors du déluge de Saguenay en 1996 et du verglas de Montréal en 1998 », raconte l’ancien propriétaire.
Aujourd’hui, 75 à 80 % des activités de Construction Michel Ouellet proviennent de mandats émis par des compagnies d’assurance. « Pendant plusieurs années, nous n’avions pas de compétition dans la MRC du Lac-Saint-Jean-Est, mais maintenant c’est différent. Toutefois, malgré la compétition, le créneau demeure très intéressant et, avec le temps, nous avons réussi à intégrer les réseaux de confiance de plusieurs grands assureurs », conclut Michel Ouellet.