N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : Construction, une industrie en mutation publié dans notre édition du mois de février.
SAGUENAY – En plus des mutuelles de prévention, l’Association de la construction du Québec (ACQ) propose aux entrepreneurs d’autres solutions en matière de santé et sécurité du travail (SST). Un peu moins connus, les services professionnels en SST s’adressent à des organisations qui ont des besoins particuliers dans ce domaine.
« Les mutuelles de prévention existent, mais lorsqu’elles ne répondent pas aux besoins de l’entrepreneur ou qu’il n’est pas intéressé, pour quelque raison que ce soit, nous pouvons offrir ce service de gestion personnalisée. Ça peut aussi correspondre à un besoin pour une ressource spécialisée en SST temporaire ou à temps partiel », indique Éric Gagnon, chef de service - Opérations et politiques à l’ACQ.
Plus d’une centaine d’entreprises utilisent déjà ces services, même s’ils sont encore peu publicisés par l’organisme. Le but est d’obtenir une saine gestion en matière de SST. M. Gagnon affirme qu’il n’y a pas de limite au type de compagnie pouvant bénéficier de ces services professionnels auprès de l’ACQ. Il n’est pas non plus nécessaire d’être membre.
Les clients peuvent choisir entre différentes formules, avec des tarifs à la journée ou pour des blocs d’heures. « Nous modulons les forfaits selon les besoins de l’organisation qui nous contacte. Nous pouvons analyser ce que l’entrepreneur veut et ses besoins pour sélectionner ce qui est le plus adapté », précise le chef de service.
Deux volets
Les services professionnels en SST se déclinent en deux grands volets, soit la prévention et la gestion des accidents du travail. « Les entrepreneurs peuvent choisir de prendre l’un ou l’autre, ou encore les deux ensemble », mentionne M. Gagnon.
En matière de prévention, l’équipe de l’ACQ peut élaborer un programme de prévention personnalisé, faire l’animation de pause-sécurité, effectuer de la formation personnalisée, prendre en charge l’encadrement du personnel de supervision et réaliser la visite de conformité sur les lieux de travail.
En ce qui a trait à la gestion des accidents, les conseillers accompagnent les entrepreneurs dans toutes les étapes de gestion du processus administratif et médical lorsqu’un accident survient. « Il y a beaucoup de formulaires, c’est assez complexe pour un employeur », rappelle Éric Gagnon. Les gestionnaires de l’ACQ pourront ainsi procéder à l’analyse d’admissibilité, l’analyse des possibilités d’assignation temporaire, la rédaction des demandes spécifiques à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) et à la rédaction des demandes de partage d’imputation.
Dans tous les cas, l’équipe de l’ACQ peut dresser un portrait des performances en SST de son client et les étudier par rapport au reste de son secteur d’activité. « Ça nous permet d’observer aussi l’impact que ces performances vont avoir sur ses cotisations futures avec la CNESST. La tarification est réactive. Par exemple, si un employeur ne gère pas ses dossiers en 2024, c’est plutôt de 2026 à 2029 qu’il va voir une répercussion sur ses cotisations. C’est à ce moment qu’il va devoir payer. C’est là que la stratégie de gestion des dossiers de lésions professionnelles prend de l’importance », explique M. Gagnon.
En région
Quelque 45 conseillers qui œuvrent au département de santé et sécurité de l’ACQ. Ces gestionnaires sont présents dans chaque région du Québec, offrant un service de proximité.
« Ils se déplacent sur les chantiers pour en faire la visite, puis ils donnent des recommandations. Ils parlent aux équipes en place. S’il y a une visite d’un inspecteur de la CNESST, ils peuvent y aller aussi », illustre Éric Gagnon.