SAGUENAY – Une étape supplémentaire vient d’être franchie pour Arianne Phosphate, qui prévoit opérer une mine de phosphate à ciel ouvert. En effet, la société minière en phase de développement a annoncé ce matin [25-09-2018], la signature d’un contrat avec un acheteur européen. Joint par Informe Affaires, le chef aux opérations Jean-Sébastien David a affirmé que d’autres ententes pourraient être signées bientôt.
D’entrée de jeu, M. David soutient que l’officialisation d’un premier contrat envoie un signal clair pour la concrétisation du projet minier. « L’annonce de ce matin est importante à plusieurs niveaux. Premièrement, elle est assez importante pour être annoncée, car il faut savoir qu’étant donné que nous sommes une société cotée en bourse, nous avons l’obligation de divulguer ce genre d’information majeure. Deuxièmement, il s’agit d’une entente d’approvisionnement ferme sur plusieurs années avec possibilité de renouvellement, ce que nous voyons de très bon augure et troisièmement, nous parlons d’un [accord] qui est considéré par les banques. Ça nous ouvre la porte vers la ratification d’autres commandes fermes », précise-t-il.
D’autres accords à venir
Maintenant que la glace est brisée, le Chef aux opérations est confiant que d’autres ententes d’approvisionnement seront signées. « Pour des raisons de confidentialité, nous ne pouvons pas nommer notre premier acheteur ni la quantité de produits dont il aura besoin. Cependant, nous sommes très heureux que la première transaction soit officialisée. Ça nous motive pour la suite des choses, soit la transformation d’ententes d’approvisionnement en contrats fermes », déclare-t-il.
« Le volume qui est en cause représente pour ce client une quantité stratégique de notre production annuelle et cet accord nous permet d’atteindre de nombreux objectifs, dont l’arrivée dans notre projet d’un acteur réputé de notre industrie. […] De plus cette entente valide notre modèle de tarification tenant compte de la grande pureté et de la faible teneur en contaminants du produit d’Arianne. Enfin, nous disposons désormais d’un modèle sur la manière de passer d’un protocole d’entente à un accord formel ainsi que du processus qu’il faut pour y parvenir », a pour sa part mentionné Brian Ostroff, chef de la direction.
Quelques étapes avant la construction
Questionné sur le lancement de la construction, M. David a mentionné que plusieurs facteurs rentrent en ligne de compte avant de voir la machinerie s’activer sur les différents sites qui seront opérés. « Il nous manque l’autorisation de la ministre fédérale de l’Environnement pour la construction du port de mer sur la rive nord, qui devrait se faire d’ici le 19 octobre. Il nous faut également un carnet de commandes assez rempli. Certaines institutions financières demandent entre 70 et 80 %, avant que l’on puisse boucler notre financement », de mentionner le chef aux opérations de la minière, qui embauche à ce jour une douzaine de personnes, en excluant les administrateurs, qui seraient très impliqués dans le démarchage de clients potentiels. « Nous sommes encore une très petite équipe, mais on ne saurait tarder de doubler ou tripler notre équipe, ici, au bureau de Chicoutimi dès qu’on va pouvoir annoncer le début de la construction », de conclure M. David.