Guy Bouchard
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Guy Bouchard

À mon humble avis, « tous les voyants sont verts, tous les systèmes sont GO » pour l’économie régionale. Malgré le calme apparent, le démarrage de quelques projets industriels d’importance est imminent au Saguenay–Lac-SaintJean et dans le Nord du Québec.

Qu’il s’agisse de l’industrie minière, de celle de l’aluminium ou de la forêt, les astres s’enlignent indubitablement pour que le SLSJ connaisse une croissance importante dans les années qui viennent. Il faut impérativement que les PME se préparent à cette manne qui est à nos portes.

Toutefois, malgré cette perspective réjouissante, notre économie, de même celle du pays tout entier, fait face à un grand péril, soit la pénurie de la main-d’œuvre qualifiée. Si nous n’intervenons pas immédiatement pour trouver des solutions à ce problème, nous allons frapper un mur et… un solide!

D’ailleurs, les entrepreneurs que je rencontre quotidiennement sont unanimes. La rareté de la maind’œuvre leur cause de gros soucis. Plusieurs me mentionnent même qu’ils perdent des contrats ou des opportunités d’affaires, parce qu’ils n’ont pas les ressources humaines pour réaliser les mandats proposés.

Il est donc urgent d’agir, il est même presque trop tard. Quelques initiatives sont timidement mises de l’avant, comme celle de promouvoir et d’accentuer la formation professionnelle ou d’initier des formules de partage de RH entre les entreprises. Toutefois, la solution ultime et nécessaire est celle de l’immigration, celles des nouveaux arrivants, bien entendu, mais aussi celle de l’ensemble des Québécois qui désirent profiter de la qualité de vie exceptionnelle que notre région peut s’offrir.

Soulignons que le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI) vient d’injecter de nouvelles sommes pour pallier sa perte d’expertise en région où il s’est complètement déconnecté du terrain, à la suite des coupures drastiques des dernières années.

Il est question d’ajouter des ressources avec Emploi-Québec par exemple, notamment pour répondre aux besoins de main-d’œuvre des employeurs en région qui n’ont plus d’interlocuteurs clairs depuis plusieurs années. Et dans ce contexte où la région voit le retour d’une partie des budgets du MIDI, ainsi que l’arrivée d’une nouvelle équipe à la tête de la grande ville, la table est mise pour un changement de cap. Le nouveau conseil de ville de Saguenay, que je salue, devra s’attaquer rapidement à la problématique de la main-d’œuvre.

Nos élus devront notamment s’assurer que Promotion Saguenay mette en place une évaluation rigoureuse des besoins de ressources humaines de nos PME ainsi qu’un plan d’action pour les combler.

Par ailleurs, il faudra également que nos édiles municipales et toutes les organisations collaborent pour que Saguenay devienne séduisante et incontournable dans le but d’attirer les jeunes familles et tous les expatriés régionaux qui rêvent d’un retour en région.

Or, ce n’est pas tout. Nous devrons aussi mettre en place des mesures pour l’accueil et l’intégration de ces nouveaux arrivants et faire en sorte qu’ils se sentent chez eux le plus rapidement possible après leur arrivée.

D’ailleurs, Avantages Saguenay pourrait très bien constituer le porteur de projet. L’organisme a amplement fait ses preuves, quand il s’agit d’accueillir, ainsi que de supporter l’établissement et l’intégration socioprofessionnelle de ces nouveaux citoyens.

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