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Karine Boivin Forcier

SAGUENAY – Près de 51 % des chefs d’entreprises saguenéens croient que la rentabilité de leur entreprise pourrait être affectée par un nouveau passage de la région en zone rouge et 64,7 % se disent préoccupés, selon un sondage réalisé par la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord (CCISF) auquel 102 entrepreneurs ont répondu.

« C’est un signal. En même temps, on a un sondage réalisé du 10 février au 3 mars auquel 98 % des répondants avaient dit que leur entreprise était en bonne position pour poursuivre ses activités en 2020-2021. […] Oui, il y a beaucoup de craintes en ce moment. Il y a des entreprises très impactées, plus touchées, comme les restaurants, les salles de spectacle », souligne la directrice générale de la CCISF, Sandra Rossignol. Des répondants ont notamment mentionné avoir réussi de justesse à éviter la fermeture lors des deux précédents confinements, alors qu’un troisième risquerait de leur être fatal. Certains évoquent craindre une baisse drastique de la clientèle, de même qu’une diminution des ventes et de la fréquentation.

Appel à la prudence

La situation déjà précaire des entreprises en restauration et divertissement, l’impact sur l’économie régionale, la mise à pied d’employés, la perte des inventaires, les adaptations et pertes financières supplémentaires ont aussi été évoqués. « On appelle à la prudence. On demeure confiant, on peut freiner la hausse de cas. […] Mais ne faut pas lâcher. Il faut vraiment être prudents. Les entreprises font leur part, on demande à la population de faire sa part aussi », ajoute Mme Rossignol.

La santé mentale, préoccupante

De nombreux répondants au sondage ont souligné que la santé mentale de leurs employés était un enjeu pour leur entreprise. C’est d’ailleurs celui qui est revenu le plus souvent dans les réponses. Les entrepreneurs locaux se disent préoccupés quant au bien-être psychologique de leurs ressources humaines, alors que certains mentionnent que « le moral des travailleurs est à -1 % ». La perte du sentiment d’appartenance des salariés dû au télétravail a aussi été mentionnée. « C’est très important. Ce sont des signaux rouges qui sont là. […] Ça me préoccupe vraiment. Tellement que ça fait trois mois que je travaille sur un programme à ce propos pour les entreprises », affirme Sandra Rossignol, précisant que des annonces devraient être faites à ce sujet au cours des prochains jours.

Finalement, la main-d’oeuvre est également ressortie comme l’un des principaux enjeux en lien avec la crise sanitaire pour les entreprises ayant répondu au sondage. Le numérique, la présence sur les réseaux sociaux, l’approvisionnement, les liquidités, le maintien des opérations et de la rentabilité, l’augmentation du prix des matériaux et la productivité

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