La pérennité de l’industrie devrait donc tenir le coup. Les 2 G$ prévus en investissements dans différents projets, dont AP60 et Elysis, sont toujours dans les plans de la grande entreprise.
Les emplois sont aussi protégés : « Nous avons les meilleurs travailleurs en aluminium, c’est pour ça que les usines sont ici chez nous au Saguenay », affirme M. Champagne.
Il a rappelé que l’aluminium canadien est essentiel dans plusieurs industries américaines, notamment la défense. Les tarifs commencent aussi à créer des réactions hostiles aux politiques de Washington au sein même des États-Unis, que ce soit par des chefs d’entreprise ou des gouverneurs d’États.
Le ministre se veut rassurant, puisque nous « avons déjà connu ça en 2018. Nous avons l’expérience et l’expertise. Si nos voisins savent une chose, c’est que nous allons nous tenir debout. »
Changement d’habitudes
Le Canada est toujours en train de consulter ses partenaires à l’international pour trouver de nouvelles liaisons commerciales. Étant le plus grand acheteur des États-Unis, M. Champagne croit fortement que le Canada peut avoir un impact sur l’économie américaine en changeant ses habitudes. Un accord de libre-échange entre les provinces est une autre priorité.
Il mentionne d’ailleurs que l’effort sera soutenu pour acheter local par les instances gouvernementales. L’achat préférentiel canadien sera de mise dans les marchés publics. La mairesse de Saguenay, Julie Dufour, souhaiterait faire de même, mais se dit liée par des contraintes législatives.
La diversification est une autre solution proposée par le ministre. Une économie, des exportations et des importations diversifiées seront la clé du succès.
Le ministre assure que la décarbonation de l’aluminium ne ralentira pas sous les tarifs et qu’il s’agit encore d’un enjeu primordial, peu importe qui trône à la Maison-Blanche.
« Soyons ambitieux, moi je pense que nous devons augmenter le niveau d’ambition. C’est dans des moments comme celui-là que nous sommes capables de nous serrer les coudes », conclut François-Philippe Champagne.
La mairesse a souligné l’écoute de la part du fédéral sur des enjeux d’importance pour la ville, par exemple l’immigration.
