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Maxime Hébert-Lévesque

SAGUENAY – Le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, accompagné de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation et ministre responsable de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Andrée Laforest, ainsi que de Jacques Caya, Président du Réseau Trans-Al ont annoncé aujourd’hui des investissements de 11,7 M$ dans la réalisation de 34 projets dans le secteur de la transformation de l’aluminium partout au Québec. Sur ce montant, Québec investit 2,7 millions et la différence provient de la contribution des entreprises elles-mêmes. Sur l’ensemble des projets soutenus par le gouvernement et le Réseau Trans-Al, la majorité provient du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Les entreprises ont été sélectionnées à la suite de deux appels de projets lancés en 2019 et 2020 dans le cadre de l’initiative Alu4.0, la locomotive numérique de l’industrie de l’aluminium. « Les critères de sélections étaient nombreux, mais principalement, la firme qui appliquait devait être une PME, donc 200 employés ou moins, faire partie du secteur de la transformation de l’aluminium, démontrer comment l’intégration d’une nouvelle technologie pouvait avoir de l’impact sur sa productivité et sur l’ensemble du Québec », explique Paulyne Cadieux, directrice générale du Réseau Trans-Al.

Concrètement, Jacques Caya explique que les montants consentis seront pour essentiellement implanter des systèmes de gestion de type ERP (Enterprise Resource Planning) dans les PME. Le Réseau Trans-Al évoque du même coup que le Québec traine un retard technologie sur ses voisins et que l’implantation de système numérique augmentera la compétitivité de nos entreprises sur le marché international. D’ailleurs le ministre Pierre Fitzgibbon n’a pas hésité à renchérir sur ces dires. « Les entreprises québécoises qui transforment ce métal et les équipementiers du secteur sont appelées à se tailler une place encore plus importante au Québec et à l’international. Pour croître, elles doivent miser sur des approches axées sur l’innovation, les changements technologiques, l’exportation et une main‑d’œuvre qualifiée. Le gouvernement du Québec poursuit son engagement à titre de partenaire de l’industrie et s’assure de mettre en place un environnement d’affaires propice à la croissance des entreprises de ce secteur. »

Faits saillants :

  • Fondé en 1999, le Réseau Trans-Al est une association d’entreprises actives dans la transformation de l’aluminium au Québec. Il a pour mission de développer l’expertise technique et technologique des organisations, en collaboration avec les principaux acteurs de l’industrie, pour construire une synergie sectorielle.
  • Le secteur québécois de l’aluminium primaire est le quatrième en importance à l’échelle mondiale, avec une production annuelle d’environ 2,8 millions de tonnes d’aluminium et des exportations de plus de 8,1 milliards de dollars (2018).
  • Environ 1,2 million de tonnes métriques d’aluminium primaire, soit 36 % de la production canadienne, sont produites annuellement dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
  • Le Québec dénombre 1 400 entreprises transformatrices de l’aluminium sur les quelque 1 500 entreprises de la filière, lesquelles procurent près de 30 000 emplois bien rémunérés. Ces entreprises sont actives sur plusieurs marchés, dont ceux du transport terrestre, de l’aérospatiale et de la construction.
  • La Vallée de l’aluminiumMD représente près de 2 600 emplois directs permettant de transformer le métal gris brut en divers produits à valeur ajoutée.
  • Le Québec compte environ 70 équipementiers et fournisseurs spécialisés, fortement axés sur l’innovation et tournés vers l’international, ainsi que 9 alumineries, qui appartiennent à 3 grands groupes, soit Alcoa, Aluminerie Alouette et Rio Tinto.
  • Le secteur québécois de l’aluminium doit composer actuellement avec une baisse de prix et de nombreux défis, parmi lesquels :
  • une surcapacité de production à l’échelle mondiale ;
  • les contrecoups de la pandémie de la COVID-19.

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