SAGUENAY – L’entreprise Eugène Allard Produits d’emballage et d’entretien(EAPEE) invite ses clients à faire un virage écoresponsable en lançant deux catalogues de produits à faible impact sur l’environnement. La nouvelle a été confirmée il y a quelques jours à Informe Affaires par le PDG, Jean-Denis Allard.
« On a réussi à rassembler des produits d’emballage, des contenants à utilisation unique et des produits d’entretien qui sont recyclés, compostables ou recyclables. Nous en sommes arrivés à compléter deux gammes de produits qui possèdent des certifications environnementales reconnues et qui couvrent 100 % des besoins des PME et organisations », lance le PDG. L’homme ne cache pas que ce virage se fait afin de répondre à la demande de ses clients, mais également pour répondre à la pression sociale qui pèse sur les entreprises pour qu’elles adoptent des comportements durables.
Une gradation selon les convictions
« Nous n’avons pas le choix de nous adapter aux enjeux actuels, mais en même temps, ça a constitué un défi très intéressant à relever. Ça pris des années à les répertorier et presque deux ans les choisir et les structurer comme on le voulait », assure William Allard, responsable du développement des affaires chez EAPEE. Il explique que les produits sont présentés en fonction de leurs attributs écologiques (notamment, pour l’emballage et les contenants, bagasse, carton recyclé, carton compostable, plastique composé de matière végétale), mais aussi en fonction du budget du client. Celui-ci peut également se procurer ces articles en petites quantités pour les adopter de façon graduelle. Quant aux produits sanitaires et d’entretien, ils ont été choisis spécifiquement pour leur performance, mais surtout sur leur empreinte minimale sur l’environnement.
« Les gens peuvent choisir en fonction de leurs convictions écologiques. Les papiers et les cartons sont encore de bonnes solutions écoresponsables, mais il faut faire attention aux produits qui sont dits durables, mais qui proviennent de l’Asie et sont fabriqués par des enfants dans des conditions inhumaines », déplore-t-il. « De notre côté, nous essayons de présenter des produits qui sont fabriqués le plus près de chez nous quand c’est possible », assure-t-il, en citant l’exemple de contenants en matière plastique fabriqués à partir de matières recyclées dans une usine de Québec.
Le plastique accusé à tort?
En entrevue, Jean-Denis Allard tenait à s’exprimer sur la question de l’impact des matières plastiques sur l’environnement. Il considère que ces produits souffrent surtout de la présence d’une stratégie et d’une chaîne de valeur du recyclage, qui leur permettrait d’être beaucoup moins présent dans l’environnement. « C’est un peu comme l’aluminium, qu’on retrouve de moins en moins dans l’environnement parce que son circuit de recyclage est bien rodé. […] Il faudra aussi prendre en compte les plastiques biodégradables, qui ne peuvent tout simplement pas s’intégrer dans la chaîne de transformation de ces matières recyclables », lance-t-il en précisant que les produits de remplacement mis sur le marché ne sont pas toujours bien pensés et souffrent d’un manque flagrant d’une vision globale de l’industrie des matières recyclables, notamment au Québec.