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Maxime Hébert-Lévesque

SAGUENAY ­– Dès lundi, la réputée boutique de vêtement haut de gamme Laflamme & Cie de la rue Racine à Chicoutimi mettra sur le marché un tout nouveau modèle de masque protecteur en tissu. L’accessoire sanitaire baptisé le L19 a pour particularité de ne pas avoir d’élastique. Un atout qui assure un plus grand confort et un esthétisme plus recherché, selon David Delisle, Vice-président de la mercerie.

Le L19 se décline, pour le moment, en trois couleurs : bourgogne, gris foncé et bleu marine. Des teintes qui ont été choisies pour bien « se marier avec la couleur de cheveux plutôt foncés des gens de la région ». À écouter David Delisle, l’un des deux fils de Rock Delisle le propriétaire, rien n’a été laissé au hasard pour la conception des masques. « On pensait depuis un moment à tenter notre chance sur le marché, mais nous voulions bien le faire. Nous avons donc commandé une douzaine de masques d’un peu partout dans le monde pour voir les forces et faiblesses des modèles disponibles. Notre choix s’est arrêté sur un concept sans élastique puisque celui-ci est esthétiquement plus beau, mais également, il est beaucoup plus confortable sur de longues périodes ».

Produit 100% régional

Le coût d’un L19 se situe autour des 13 dollars et il est fabriqué en majorité de rayonnes et de nylons. Un seul format est disponible, mais il s’adapte à tout type de visage, selon le jeune entrepreneur, puisque son matériel de fabrication est extensible. Découpé au laser par une entreprise de la région et dessiné par les gens de Laflamme & Cie, l’accessoire sanitaire sera également livré par une entreprise d’ici. Il s’agit donc d’un produit 100 % régional. « Nous avons un prix fixe de deux dollars pour la livraison partout au Canada. L’une des raisons qui expliquent le design du masque est que nous voulions qu’il s’insère aisément dans les enveloppes d’envoi puisque le packaging est réutilisable, il sert d’étui ».

La clientèle visée

Sans grande surprise, la clientèle visée n’est pas les ouvriers d’usine ou de chantier qui sont souvent déjà équipés de N95 pour se protéger de la poussière. L’entrepreneur vise plutôt les particuliers et les travailleurs du secteur du commerce de détail et de la restauration. « Ces gens font de longues heures et doivent souvent parler avec de la clientèle. C’est d’ailleurs pourquoi nous avons choisi ce type de matériel pour nos masques puisqu’il ne couvre pas trop le son de la voix ».

La région ayant la chance d’être moins touchée par la pandémie de COVID-19, l’entrepreneur dirige plutôt ses énergies pour faire connaitre son produit dans les grands centres où la demande risque d’être plus forte. « Notre première production est de plus de 1500 masques et nous faisons nos campagnes de visibilité dans la grande région de Montréal. Nous avons déjà reçu une commande provenant d’Ottawa ».

Un retour aux sources

Laflamme & Cie ne nage pas dans l’inconnu par rapport à situation actuelle, l’entreprise a été fondée en 1919 en pleine pandémie de grippe espagnole. Le fondateur était un militaire qui produisait de l’équipement pour l’effort de guerre. Toutefois, l’histoire ne précise pas s’il produisait des masques. « Il y a quelque chose de plaisant avec notre projet, c’est un peu comme une suite logique avec le passé de notre compagnie ».

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