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Karine Boivin Forcier

SAGUENAY – L’entreprise d’accessoires et vêtements de plein air NOPé s’installera dans de nouveaux locaux du parc industriel Henri-Girard à la mi-avril. Ce déménagement lui permettra de tripler sa superficie.

Connaissant une croissance fulgurante, l’entreprise fondée par Samaëlle Belley avait besoin d’un espace supplémentaire pour poursuivre son expansion. « Nos ventes ont quadruplé par rapport à l'an passé. […] Nous avons investi beaucoup pour structurer notre site Web et construire notre image de marque. Ça a donné des résultats positifs », souligne Catherine Sauvageau, vice-présidente finances.

NOPé s’installera donc dans un local de 1 800 pieds carrés créé par l’agrandissement du bâtiment de l’entreprise de construction et ébénisterie Habitalogik sur la rue Cossette. Cet agrandissement, en cours de réalisation, représente un investissement de 200 000 $ pour le propriétaire.

« Le nouveau local sera trois fois plus grand que celui que nous occupons actuellement. L’entreposage sera vraiment facilité. Du côté production, ça nous permettra d’augmenter l’efficacité et la productivité aussi. […] Une partie de la production pourra être assurée à l’interne », affirme Mme Sauvageau, précisant qu'il s'agit vraiment d'une manufacture et d'un entrepôt et qu'aucun espace boutique n'est prévu. Les ventes de l'entreprise s'effectuent principalement sur le Web.

NOPé prévoit ainsi acquérir de nouveaux équipements pour la production, de même que du mobilier pour l’entreposage des matériaux et des produits finis. Il s’agit d’un investissement majeur pour la jeune entreprise, lancée il y a deux ans et incorporée en février 2021.

Embauches

Avec son espace plus vaste, l’emplacement du parc industriel sera également plus propice à l’embauche de nouvelles ressources à court ou moyen termes. Actuellement, Samaëlle Belley, fondatrice et présidente, est la seule employée à temps plein de l’entreprise, qui collabore avec plusieurs sous-traitants régionaux pour la confection de ses produits.

« Nous allons commencer par établir une chaîne de production plus efficace. Une fois que nous serons bien structurés, nous regarderons de quelle manière allouer nos ressources. Pour l’instant, nous aimons travailler avec nos sous-traitants et c’est très efficace, mais il y a aussi la gestion de l’inventaire et des livraisons, etc. D’ici six à 12 mois, nous allons voir de manière plus claire quels sont nos besoins. […] Nous pensons engager une à deux ressources d’ici 12 mois. Ensuite, cela va dépendre de la croissance et du développement de nouveaux marchés », explique la vice-présidente finances.

Miser sur le numérique

Pour se développer, les gestionnaires de NOPé, dont les produits sont aussi offerts en exclusivité dans les boutiques régionales Ultraviolet, misent énormément sur le numérique, un aspect dans lequel elle investira au cours des prochains mois. Elles visent une croissance principalement grâce à ses abonnés sur les médias sociaux. « Nous faisons affaire avec une nouvelle équipe pour la gestion des réseaux sociaux. Nous sommes en train de refaire le site Web et nous allons faire une séance photo professionnelle. Cet été, nous allons travailler beaucoup sur le numérique et le marketing », mentionne Mme Belley.

Les deux femmes d’affaires souhaitent aussi commencer à percer le marché de Québec, en commençant par participer au marché de Noël. Elles aimeraient également proposer leurs produits dans une ou deux boutiques l’an prochain.

Produire en région

Samaëlle Belley œuvre dans le domaine de la fabrication textile depuis cinq ans. Sa passion pour la couture et la mode l’ont menée aux accessoires et vêtements de plein air, pour lesquels elle constatait une demande. C’est ainsi qu’elle s’est lancée dans la confection de cagoules, tubes, tuques, mitaines et vêtements, principalement en polar. « C’est vraiment ma branche, et il n’y a pas beaucoup d’accessoires de plein air faits au Québec. C’est important pour moi que toute la production soit faite ici. Tout ce qu’on peut faire au Saguenay, on le fait. Je fais affaire le plus possible avec des fournisseurs locaux, comme Croft Singer ou Identification Sports. Nous donnons de l’emploi aussi à des couturières de la région qui ont leur atelier », raconte-t-elle.

Samaëlle Belley et Catherine Sauvageau espèrent maintenant pouvoir jouer dans la « cour des grands » d’ici quelques années et développer un sentiment d’appartenance envers la marque. « Avec NOPé, je voulais une production québécoise et saguenéenne, de qualité, mais aussi pour laquelle les gens auraient un sentiment d’appartenance grâce aux valeurs que nous véhiculons. Nous portons aussi très attention à notre empreinte écologique », concluent-elles.

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