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Maxime Hébert-Lévesque

SAINT-HONORÉ – La boucherie Chez le Gros ouvre ses portes aujourd’hui sur le boulevard Martel à Saint-Honoré. Pour les propriétaires qui ont investi près d’un demi-million de dollars dans leur projet, Sindy Lévesque et Félix Bélisle, l’objectif est de desservir la clientèle locale en proposant un service personnalisé.

« Mon conjoint est boucher depuis 18 ans et j’étais auparavant directrice d’un restaurant. La pandémie nous a fait prendre conscience dans les dernières années qu’il était important de gagner en indépendance pour éviter l’instabilité. Nous avons donc réalisé un vieux rêve entrepreneurial : ouvrir notre boucherie », raconte Sindy Lévesque.

La femme d’affaires s’occupera de la gestion et de l’administration tandis que Félix Bélisle s’exécutera à la production et aux coupes de viande. « C’est toute qu’un défi qui nous attend, mais nous sommes prêts et nous formons une bonne équipe. Pour l’instant, nous avons embauché huit employés et nous nous ajusterons selon la demande. »

Répondre à un besoin

La boucherie Chez le gros est le seul commerce de la sorte installé dans la municipalité de Saint-Honoré. Selon les propriétaires, la demande devrait être au rendez-vous. « C’est un créneau qui n’était pas encore exploité par ici. Il y a l’Intermarché qui offre un service de boucherie, mais ce n’est pas leur spécialité. Nous allons essentiellement desservir deux types de clientèles : la population des alentours et les touristes et utilisateurs de la station de ski Le Valinouët et des Monts Valin. »

Une particularité qui a été prise en compte lorsque les entrepreneurs ont défini leur projet. « Nous aurons des coupes de viandes plus dispendieuses pour une clientèle en moyen qui passe des séjours en chalet et nous aurons aussi toute une gamme de produits à prix abordables pour les familles et la population locale. »

Un service personnalisé

Pour le couple, l’objectif est de répondre à la demande locale, l’ouverture d’un site internet transactionnel n’est pas encore sur les planches à dessin. « Nous misons sur la proximité avec nos clients. Nous voulons être pertinents et être en mesure de personnaliser leur commande du mieux que nous pouvons. Une idée que nous chérissons et mettons en pratique ce sont les boites de viande. Il s’agit d’assortiment de poitrines de poulet, de filets de porc et de charcuteries que les gens pourront commander et qui représente des portions en viande pour la semaine. Il y aura des menus pour les couples, les gens seuls et les familles. »

La boucherie offre également une sélection de produits régionaux comme des sauces, des vinaigrettes, des fromages et des charcuteries. En attente d’un permis d’alcool, la gestionnaire de l’entreprise compte aussi proposer une grande sélection de bières provenant des microbrasseries du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Un trois mois bien chargés

Du moment où Félix Bélisle et Sindy Lévesque ont eu l’idée de se lancer en affaires à l’ouverture, trois mois se sont écoulés. Une période où l’ouvrage n’a pas manqué. « Notre expérience nous a aidés, mais ça n’a pas été facile. La pandémie a considérablement ralenti les délais de livraison et d’approvisionnement autant chez les petits que les gros fournisseurs. Ce n’est pas de la faute à personne, en plus du manque de main-d’œuvre plusieurs sont en arrêts de travail parce qu’ils ont contracté la COVID. »

Le projet a pu voir le jour grâce à un investissement de près d’un demi-million de dollars. « Magasiner son équipement a été une partie importante dans l’élaboration du commerce. Tout ce qui est dans la section boucherie comme les scies et le moulin à viande nous avons acheté en neuf. Toutefois, nous avons pu trouver certains équipements de seconde main provenant de faillites », conclut la femme d’affaires.

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