SAGUENAY – Zoothérapie Mamma Mia vient de déménager dans un nouveau local situé au 560, boulevard du Saguenay Ouest. Ce déplacement de ses activités lui permet d’avoir plus d’espace pour sa croissance et d’étendre ses services.

Auparavant implantée à Chicoutimi-Nord, l’entreprise, qui couvre l’ensemble du Saguenay–Lac-Saint-Jean a connu une croissance importante depuis quatre ans. Avec huit employés, ses locaux étaient devenus trop exigus. « En déménageant, nous avons triplé l’espace que nous avions. Nous avons maintenant une salle d’attente, des espaces pour les animaux, quatre salles pour les interventions et une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite », mentionne Rosalie Gagné, associée avec Martine Bélanger dans Zoothérapie Mamma Mia. 

L’espace supplémentaire permet à l’entreprise d’augmenter son offre d’intervention sur place, alors que les thérapeutes se déplaçaient auparavant en majorité à domicile. « Nous pouvons maintenant accueillir la clientèle individuellement ou en intervention de groupe dans nos locaux. Nous pourrons aussi organiser des conférences », indique Mme Gagné.

Par ailleurs, les nouveaux locaux permettront à Zoothérapie Mamma Mia d’avoir plus d’animaux pour ses interventions. L’augmentation de l’offre de service assure également une diversification de la clientèle. 

Animaux diversifiés

L’entreprise de Chicoutimi possède une trentaine d’animaux de toutes sortes pouvant être utilisés pour les interventions. « Nous avons quatre chiens et un chat, ainsi que des oiseaux, des lapins, des cochons d’Inde, des chinchillas et des rats. Certains animaux demeurent dans les locaux, alors que d’autres, comme les chiens, ne vivent pas sur place. 

Zoothérapie Mamma Mia compte d’ailleurs sur des animaux partenaires en zoothérapie, souvent des chiens, qui n’appartiennent pas à l’entreprise ni à ses employés, mais sont disponibles pour être utilisés en intervention. « Actuellement, les chiens c’est toujours quelque chose qu’on regarde. Nous avons des animaux partenaires bénévoles en zoothérapie un peu partout dans la région. Nous les évaluons et validons bien sûr certains critères avant de les prendre en intervention », précise Rosalie Gagné. 

Une approche d’intervention

Selon Mme Gagné, la zoothérapie est une approche novatrice, mais pas nouvelle. « C’est issu de l’anthropologie, qui s’est questionnée à savoir pourquoi l’animal apporte un bien-être à l’humain. […] Les animaux sont sélectionnés soigneusement, selon certains critères », explique-t-elle, ajoutant que la zoothérapie peut être utilisée en co-construction avec d’autres professionnels.

Chez Zoothérapie Mamma Mia, une première rencontre va être effectuée avec le client pour pouvoir choisir l’animal en fonction des liens affectifs qu’il va créer avec la personne et de sa personnalité. « Le comportement de l’animal va venir refléter le comportement de l’humain », illustre Rosalie Gagné. 

Par la suite, les rencontres d’intervention proprement dites pourront être effectuées. Une attention particulière est portée à la sécurité de la clientèle et de l’animal. « La présence d’un animal en intervention permet de briser la glace et de diminuer le stress. C’est un médiateur », affirme Mme Gagné.

Sensibiliser

Son associée et elle souhaiteraient d’ailleurs sensibiliser le grand public à l’approche de la zoothérapie. « Nous aimerions aller dans les cégeps et universités dans les programmes de travail social, éducation spécialisée, psychologie, etc. pour présenter ce que c’est et montrer que ça peut être utilisé en collaboration », révèle-t-elle.

Les deux femmes considèrent que la zoothérapie est une professionnalisation. Elles estiment que le thérapeute devrait d’abord aller chercher un diplôme en relation d’aide (psychologie, éducation spécialisée, travail social, etc.) avant de s’en aller vers une professionnalisation en zoothérapie.

Futur

Parmi les projets futurs, Martine Bélanger et Rosalie Gagné souhaiteraient implanter un deuxième point de service au Lac-Saint-Jean. « Ça nous permettrait d’intervenir directement sur place avec les gens de ce secteur », précise Mme Gagné.

À plus long terme, elles aimeraient faire l’acquisition d’un terrain assez vaste et boisé pour pouvoir faire des interventions en plein-air. L’ajout de chevaux ou de chèvres serait alors envisagé.