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Maxime Hébert-Lévesque

SAGUENAY – L’entreprise Béton Dunbrick située sur la rue des Actionnaires à Chicoutimi a obtenu un contrat d’un peu plus d’un demi-million de dollars pour la fabrication de 180 murs en béton. Les pièces précoulées par la firme saguenéenne sont destinées à la reconstruction du quai de Saint-Anne-de-Beaupré, un projet estimé au total à 11 M$ et mené par l’entrepreneur général Hamel Construction.

Pour l’entreprise Béton Dunbrick, il s’agit d’un des plus gros contrats décrochés depuis les trois dernières années. Michael Moisan, représentant aux ventes, se réjouit de la situation. « Normalement, à cette période, nous cessons progressivement nos activités. Puisque nous évoluons dans le secteur du génie civil, les projets sont arrêtés durant l’hiver à cause de la température. Ce chantier de dernière minute va repousser le chômage pour une quinzaine d’employés et nous tenir occupés jusqu’au 16 décembre. »

Ironiquement, c’est la basse température qui a permis à Béton Dunbrick de décrocher le contrat auprès de la firme originaire de Québec. « À la base, Hamel Construction avait planifié de reconstruire le quai de Saint-Anne-de-Beaupré en coulant du béton sur place. Le problème avec cette technique c’est qu’il faut encabaner et chauffer l’espace où l’agrégat est mélangé avec le ciment pour le protéger du gel. Voyant les coûts probablement augmentés et le délai de livraison s’étirer, ils ont changé de stratégie et ils nous ont contactés », explique Jacob Savard, directeur des ventes chez Béton Dunbrick.

Un délai court pour un défi de taille

En tout, c’est près de 180 murs d’une largeur de huit pieds par morceau pour une hauteur variante de cinq à huit pieds et pesant jusqu’à neuf tonnes qui ont été façonnés dans l’usine de Chicoutimi. « Les murs sont équipés d’une semelle et Hamel Construction les aligne pour ensuite couler du béton par-dessus. Nos pièces servent en quelque sorte de fondation. Le projet a nécessité l’acquisition d’un nouveau charriot élévateur, mais fort heureusement nous possédions déjà les moules nécessaires. Un avantage certain puisque l’échéancier est très court, nous n’avons que huit semaines pour fabriquer et livrer les morceaux, » précise monsieur Savard.

Le transport a également exigé le renfort d’une entreprise de la région. « Les pièces n’ont pas toute la même taille et nous devions trouver des camions pouvant les embarquer. Nous avons mandaté Transport PAG situé à Chicoutimi pour nous aider. Présentement, incluant nos propres camions, c’est de trois à quatre tracteurs routiers de 53 pieds qui sont en partance vers Québec quotidiennement », conclut Jacob Savard.

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