SAGUENAY – La Branche Saguenay–Lac-Saint-Jean du Conseil du bâtiment durabledu Canada-Québec et la formation continue de l’UQAC (CESAM), ont invité trois experts, hier, pour discuter des avantages, possibilités et défis d’utiliser le matériau bois dans la construction non résidentielle. Ils ont ainsi présenté leur vision quant aux différents défis et possibilités, mais aussi certains mythes qui persistent en lien avec les constructions en bois. L’événement a eu lieu dans le cadre d’un 5 à 7 au Pavillon Mellon d’Arvida, bâtiment où le bois est à l’honneur.

Ainsi, Sylvain Ménard et Jean-François Boucher, respectivement professeur au Département des sciences appliquées et professeur au Département des sciences fondamentales à l’UQAC, ainsi que François Robichaud, consultant pour la firme Forest Economic Advisors se sont adressés à l’assistance tour à tour, traitant des différents aspects environnementaux, techniques et économiques.

Il faut rappeler que lors de la présentation du Bilan de la Charte du bois, en novembre dernier, le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Pierre Dufour indiquait : « C’est avec une grande détermination que notre gouvernement prévoit lancer au cours de la prochaine année une Charte du bois encore plus ambitieuse. Cette charte permettra de faire rayonner notre industrie forestière et d’accroître sa contribution à la lutte contre les changements climatiques. »

Volet environnement

Dans le volet environnent, M. Boucher a abordé les thèmes suivants : le secteur forestier recèle un trésor de possibilités en matière d’atténuation tant la réduction et l’absorption des émissions de GES des changements climatiques. Sans aucun effort particulier présentement consenti à l’échelle globale, les forêts du monde absorbent tout à fait naturellement près du quart des émissions globales de GES ; or, cette capacité d’absorption pourrait jusqu’à doubler, avec une lutte intégrée aux CC qui inclut à la fois les terres et les produits qu’on en tire. Le boisement et le reboisement, qui offrent de forts potentiels à moyen et long terme de séquestration de C et à terme de production accrue de produits du bois dans une approche intégrée forêts-produits-marchés.

Les stocks de carbone compris dans les produits du bois constituent, de fait, une autre clé importante du potentiel d’atténuation du secteur forestier, d’abord parce que les matériaux de construction faits en bois se révèlent les matériaux les moins émetteurs de GES dans leur cycle de vie complet, comparativement à tout autre type de matériau de construction, sont les sujets qui ont alimenté les propos du biologiste.

Volet technique et économique

Dans le volet technique, l’ingénieur en génie civil-structure bois, Sylvain Ménard a abordé les thèmes suivants : Matériau performant quant aux propriétés physiques, thermiques, résistance au feu, acoustique, mécanique (résistance impact, séisme…) ; Matériau renouvelable, recyclable, biophilique, naturel ; ainsi que les structures hybrides.

Quant à François Robichaud, détenteur du PhD en marketing/économie forestier, il a, pour sa part, discuté de l’analyse de marché qualitative et quantitative filière bois ; la chaîne de valeur produits du bois de construction ; et l’évolution du marché du bois de construction.