SAGUENAY — F. Gilbert ltée, division du Groupe Gilbert, a appris tout récemment qu'elle a obtenu le contrat émis par Hydro-Québec pour, entre autres le bétonnage de la dérivation du barrage la Romaine 4. Un projet de 32 028 559,91 $ qui débutera à la mi-septembre pour s’échelonner sur deux ans jusqu’en novembre 2022.
Le Groupe Gilbert et la Romaine, c’est une histoire d’amour qui dure depuis plus de 12 ans et l’entreprise aujourd’hui est fière de pouvoir conclure une page importante d'un des grands chantiers d’ingénierie au Québec. « Nous avons travaillé dans les différents chantiers de la Romaine depuis le début des projets en 2008. C’est d’ailleurs nous qui avions obtenu l’un des premiers contrats en construisant la route d’accès pour la Romaine 1. Au fil des années, nous avons participé en tant qu’entrepreneur général et également comme sous-traitant. Aujourd’hui, nous réalisons l’un des derniers contrats d’ingénierie civile sur la rivière Romaine », raconte Marilyn Gilbert, directrice ressources humaines et communications.
En effet, les travaux qui seront menés par la firme saguenéenne s’inscrivent dans les dernières étapes à effectuer avant de mettre en marche la nouvelle centrale hydro-électrique. Ils consistent à bétonner une galerie qui servait à dériver la rivière lors de la construction du barrage et à excaver un bouchon placé en aval de l’infrastructure. Un chantier qui devrait s’étaler sur deux ans. « Nous aménageons également une partie de la route permanente qui mène au barrage et nous allons en assurer son entretien », explique Alain Lavoie, Directeur de la construction chez Groupe Gilbert.
C’est de 75 à 100 travailleurs qui s’activeront lors des différentes étapes du projet. Une équipe d’hommes et de femmes qui seront issues de la Côte-Nord et du Saguenay–Lac-Saint-Jean. « Il est encore trop tôt pour donner un pourcentage de gens de la région qui seront affectés. Pour ce projet, nous devons assurer des retombées économiques pour la Côte-Nord », souligne la directrice aux ressources humaines.
Et la COVID-19 ?
Alain Lavoie est optimiste et ne prévoit pas trop de complications reliées aux mesures sanitaires et à la COVID-19. « Nos équipes commencent à être bien rodées avec les nouvelles réalités. Nous avons mis en place depuis quelque temps des protocoles et des façons de faire pour assurer la sécurité de tous nos travailleurs. Ça ne représente plus un enjeu aussi grand qu’il y a quelques mois, disons. Le véritable défi dans ce projet est tout ce qui entoure le bétonnage. Nous devrons garder les installations sèches durant les travaux d’injections et il faudra toujours bien ventiler à chaque étape ».
L’art de soumissionner
Hydro-Québec ne divulgue pas le nombre de soumissionnaires sur ce type d’appel d’offres. Toutefois, il est possible d’affirmer qu’ils s’agissaient d’entreprises expérimentées. Une valeur de garantie de soumission de 10 % avait été placée sur le contrat de 32 M$. En d’autres mots, la firme qui obtenait les travaux s’engageait à verser 3,2 millions de dollars si jamais elle devait se désister. La soumission représente en soi un travail exigeant comme nous l’indique le directeur de construction « Nous avons déposé notre proposition le 15 juin et nous avons eu un retour 60 jours plus tard. Ça a pris deux mois pour monter le dossier que nous avons présenté à Hydro-Québec. Ça représente l’effort de 4 à 5 employés à temps plein pour estimer le projet. Le processus de soumission coûte cher en temps et en argent et ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère. Nous ne devons pas seulement estimer les travaux, mais aussi tous les logiciels et technologies que nous devrons implanter pour mener à bien les futures opérations. Au-delà de la réalisation physique du projet, tout le travail en amont est colossal ».