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Maxime Hébert-Lévesque

SAGUENAY – L’entreprise jonquiéroise Inter-Projet remporte son plus gros contrat à vie, d’une valeur de 21 millions de dollars. Le chantier, qui s’étendra sur une période de deux ans, consiste en une réfection majeure de l’usine de filtration d’Arvida. Un projet qui devrait employer une cinquantaine de personnes et plusieurs sous-traitants régionaux.

C’est à la suite d’un appel d’offres émis par la Ville de Saguenay que la soumission d’Inter-Projet, d’une valeur de 21 371 287,63 $ a été retenue sous certaines conditions comme l’obtention du certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement et Lutte contre le changement climatique (MELCC). « Nous avons encore quelques exigences à répondre, mais il s’agit de formalités et nous sommes sûrs de débuter les travaux pour l’hiver qui s’en vient », explique Jean-Pierre Gagné, directeur de projet chez Inter-Projet.

Pour l’entreprise, ce contrat représente le plus gros au niveau monétaire. Sur le plan technique, les gestionnaires se disent en terrain connu. « Nous avons une expérience avec des travaux similaires. Il y a quelques années, nous avons refait l’usine de filtration de l’eau potable de Pessamit », souligne Christina Savard, chargée de projet.

Une réfection complète

Les travaux qui devraient débuter au cours de l’hiver prochain seront majeurs. En effet, les ingénieurs à titrer au projet parlent d’une réfection des bassins de floculation, de décantation et la rénovation d’un réservoir interne. « C’est une nouvelle technologie de filtration qui sera implantée à l’usine d’Arvida. Les conduits où les eaux et les produits chimiques circulent doivent être remplacés en entier ainsi que les cinq filtres. La portion bâtiment se verra aussi modifiée, entre autres, par l’ajout d’un second étage sur l’un des pavillons de bâtisse », explique madame Savard.

L’usine devrait demeurer en activité durant le chantier, mais opérer au ralenti. C’est d’ailleurs pour cette raison que les travaux s’effectueront durant la période froide de l’année, un moment où la demande en eau est réduite. « Nous n’aurons toutefois pas le choix de fermer pour huit semaines les activités de l’usine. Durant ce temps, les équipes travailleront jour et nuit et un réservoir externe servira de tampon afin de recueillir les eaux usées. »

Une contribution régionale

Au plus fort des travaux, l’entrepreneur général prévoit qu’une cinquantaine de personnes seront affairées au projet et qu’une vingtaine de sous-traitants seront nécessaires. « Pour notre équipe, c’est une quinzaine de nos employés qui seront sur le chantier. Pour les sous-traitants, il est évident que nous voulions prioriser des gens de la région. Cependant, pour la portion mécanique de procédé, qui est en fait une sorte de robot, il n’y avait pas de fournisseur régional, nous avons donc trouvé quelqu’un à l’extérieur. Pour le reste, ce sont des entreprises du Saguenay–Lac-Saint-Jean », conclut le directeur de projet.

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