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Jonathan Thibeault

Saguenay –Originaires de Grenoble et possédant chacun un solide bagage en maîtrise d’œuvres, Fabien Paget et Dominique Kolesnikoff sont à la conquête du marché nord-américain avec Metrics Environnement, une entreprise notamment spécialisée dans le balayage en 3D de façades, sols, bâtiments, bref tout l’environnement qui nous entoure.

Fabien Paget a immigré au Canada il y a près d’un an, alors que Dominique Kolesnikoff projette de s’installer dans la région dans les prochains mois. Amis depuis leur tendre enfance, les deux partenaires d’affaires veulent donner un nouveau tournant à leur vie professionnelle en s’implantant dans la Belle Province.

Metrics Environnement a profité du Salon Industriel du Saguenay-Lac-Saint-Jean de mai dernier pour lancer officiellement ses activités. L’idée d’ouvrir une entreprise était inévitable, nous explique Fabien Paget. « Il faut savoir que mon associé est expérimenté dans le domaine grâce à la filiale Metrics en France. Il détient par ailleurs comme client EDF, l’équivalent d’Hydro-Québec. Voyant que la technologie BIM (Building Information Modeling) n’est pas utilisée dans sa pleine capacité au Québec et même ailleurs dans le monde, l’idée d’ouvrir un commerce au Saguenay-Lac-Saint-Jean était un choix censé », affirme-t-il. Leur firme est par ailleurs située au 1227, rue Manic à Chicoutimi, un espace de bureaux industriels collaboratifs.

À quoi consiste le BIM ?

Une maquette BIM est en fait le résultat de la numérisation de l’endroit par le scanneur 3D. Le nuage de points formé par le balayage permet d’en tirer des mesures exactes couche par couche, ce qui facilite la tâche des architectes, ingénieurs et entreprises d’excavation notamment. « Grâce à nos services, les contracteurs qui s’affaireront sur un chantier pourront travailler sur un plan collaboratif. Ils verront toutes les parties qu’ils devront ajouter, soustraire ou dévier lors des travaux. Cela évite également d’éparpiller les nombreux plans, tout se trouve maintenant dans une base de données », vulgarise Dominique Kolesnikoff, visiblement passionné par cet outil qui est en train de se démocratiser.

Rapidité

En à peine quelques heures, le scanneur laser possèdera l’ensemble des relevés topographiques en 3D du site étudié. M. Kolesnikoff affirme que les compagnies gagneront du temps grâce aux services de leur société. « Afin de documenter l’intégralité d’un endroit, le tout prend au moins deux heures selon la complexité. L’avantage est que notre outil est plus sophistiqué qu’un appareil d’arpentage où tu dois procéder à des manœuvres différentes pour collecter les données », mentionne-t-il. Lorsque tout est fait, le technicien n’a qu’à importer les fichiers sur son logiciel et il sera en mesure de voir une maquette en trois dimensions du site à l’étude. Semblable à Google Street View, l’imagerie permettra aux techniciens d’avoir toutes les informations essentielles en main.

Objectif 2 ans

Les deux partenaires espèrent parvenir à rentabiliser leur compagnie à moyen terme. « Nous espérons en vivre dans un horizon de deux ans. Évidemment, rien ne sert d’aller plus vite que la musique, mais avec la demande grandissante, ces prévisions sont réalistes », assure Fabien Paget, aussi à l’emploi d’une firme spécialisée dans les dessins d’atelier, situé à quelques coins de rue de Metrics.

Conquérir le marché américain et l’ouest du Canada est l’un des objectifs des deux associés qui affirment que leur expérience de travail sera un grand avantage. « L’entreprise est jeune, mais l’expertise que nous avons pourrait être très bénéfique pour nos clients », conclut Fabien Paget

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