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Karine Boivin Forcier

SAGUENAY –De nombreux organismes et intervenants économiques ont réagi au rapport du BAPE sur le projet d’usine de liquéfaction du gaz naturel de GNL Québec dévoilé le 24 mars.

Le directeur général de Promotion Saguenay, Patrick Bérubé, a tenu dans le contexte à réaffirmer l’importance de favoriser la mise en place de projets de développement économique structurants afin de diversifier l’économie du Saguenay-Lac-Saint-Jean. « Certes, plusieurs éléments mentionnés dans le rapport énoncent des réserves relativement au projet dans son ensemble et tel qu’il a été proposé. Le rôle de Promotion Saguenay dans le contexte sera d’offrir aux différentes parties prenantes des outils qui permettront au promoteur d’améliorer ce projet et de lui permettre d’aller de l’avant. Le développement économique de Saguenay et du Québec passe par des projets audacieux et innovants, qui répondent aux critères environnementaux inclus dans la réglementation fédérale et provinciale », a-t-il commenté.

Un signal fort

La Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord (CCISF) a quant à elle salué la reconnaissance des nombreux avantages économiques du projet pour la région et réitère sa confiance envers le projet Énergie Saguenay par GNL Québec.

Elle souligne qu’un signal fort et clair que le Saguenay–Lac-Saint-Jean et le Québec sont attractifs pour les investisseurs, surtout dans une période aussi importante qu’une relance économique, doit être envoyé. « Nous avons de la chance d’avoir un tel projet de développement dans notre région et que les investisseurs aient décidé de miser sur Saguenay », a conclu Sandra Rossignol.

La CCISF croit également que les risques soulevés par le BAPE face au marché potentiel du gaz naturel appartiennent aux investisseurs. « L’incertitude du marché n’est pas un frein à l’investissement. C’est la définition même de l’entrepreneuriat que de prendre des risques et ceux-ci reposent sur les épaules des investisseurs. Nous avons confiance que ces derniers, des experts ayant déjà investi plusieurs millions dans la région, connaissent bien le marché et prennent la décision d’investissement sur les meilleurs fondements, » souligne Mme Sandra Rossignol, vice-présidente exécutive et directrice générale de la CCISF.

Déception à la FCCQ

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) s’est pour sa part dit préoccupée par les éventuelles conséquences amenées par le rapport du BAPE réservant un accueil mitigé au projet de complexe de liquéfaction de gaz naturel à Saguenay. Selon elle, le gouvernement a plus que jamais la responsabilité de démontrer que le Québec est ouvert aux affaires pour des projets majeurs d'investissements. « Nous pensons que le rapport BAPE aurait dû s'en tenir à émettre un avis concernant l'impact sur l'environnement, l'acceptabilité sociale et les répercussions économiques pour le Québec. À la place, ce rapport se positionne sur une décision d'affaires propre aux investisseurs alors que nous considérons qu'ils sont capables de prendre leurs décisions par eux-mêmes », a déclaré Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

Par ailleurs, la FCCQ relève avec satisfaction les nombreux avantages économiques régionaux mis en lumière par le rapport BAPE. Selon elle, les arguments économiques devraient avoir un poids important dans les analyses et autorisations gouvernementales, notamment dans un contexte de relance économique.

Le Bloc Québécois favorable

Les élus régionaux du Bloc Québécois, Alexis Brunelle-Duceppe et Mario Simard, accueillent favorablement les conclusions du BAPE concernant le projet GNL Québec. Ils espèrent maintenant que le dépôt du rapport permettra d’atténuer la polarisation et que la région se mobilisera pour une relance économique verte et durable.

Ils considèrent qu’à la lumière des conclusions du BAPE, le projet n’a pas su atteindre le seuil d’acceptabilité sociale requis pour aller de l’avant. Si les députés régionaux ne considéraient pas le projet comme porteur d’avenir, ils considéraient important de respecter le processus d’approbation du Québec et les recommandations du BAPE avant de se positionner fermement.

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