Dominique Savard
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Dominique Savard

SAGUENAY – Un sondage de Segma Recherche, dévoilé sur les ondes de KYK ce matin, démontre qu’une large partie de la population régionale soit 85 % appuie la réalisation du projet Énergie Saguenay du promoteur GNL Québec. En fait, 52,3 % des répondants au coup de sonde commandé par Énergie Saguenayse disent inconditionnellement favorables à la concrétisation du projet alors que 32,7 % se disent potentiellement favorables, si certaines conditions sont respectées.

Dans sa démarche, Segma Recherche a effectué 804 entrevues téléphoniques, soit 454 au Saguenay et 350 au Lac-Saint-Jean pour une marge d’erreur maximale de 3,5 % selon un intervalle de confiance de 95 %. Ainsi, selon l’analyse de cette enquête, la moitié des répondants potentiellement favorables au projet posent comme condition que les impacts environnementaux soient limités ou acceptables et 13,2 % que le projet ait des impacts positifs sur l’emploi ou sur l’économie; 19,8 % ne peuvent préciser leurs conditions d’acceptabilité (une proportion qui grimpe à 26,7 % parmi les gens non informés sur le projet).

Une position qui pourrait évoluer

La quasi-totalité des répondants ayant une opinion conditionnelle et la majorité (54,7 %) des gens inconditionnellement favorables admettent que leur position actuelle pourrait changer à la lumière de nouvelles informations sur le projet. À l’inverse, une forte majorité de répondants défavorables se disent immuables dans leur opposition. En ce qui concerne le potentiel d’amélioration de l’opinion de la population en fonction des impacts environnementaux, 78,6 % des répondants autres que ceux déjà favorables au projet pourraient développer une opinion plus favorable à sa réalisation si des impacts environnementaux étaient améliorés ou mitigés, dont 15 % qui présentent un fort potentiel : la bonification d’un seul des trois aspects environnementaux évalués aurait un effet positif sur leur point de vue. L’impact du projet sur les mammifères marins dans le fjord du Saguenay est le facteur environnemental qui pourrait avoir le plus d’influence sur l’opinion des gens.

Opinion en fonction des impacts socioéconomiques

Par ailleurs, 68,1 % des répondants autres que ceux déjà favorables au projet pourraient développer une opinion plus favorable à sa réalisation si les impacts socioéconomiques étaient bonifiés, dont 28,6 % qui présentent un fort potentiel d’amélioration : la bonification d’un seul des trois aspects socioéconomiques évalués aurait un effet positif sur leur point de vue. La création d’emploi suivie des retombées économiques sont les deux facteurs socioéconomiques qui pourraient avoir le plus d’influence sur l’opinion des gens envers le projet.

Opinion en fonction des impacts environnementaux

D'autre part, 78,6 % des répondants autres que ceux déjà favorables au projet pourraient développer une opinion plus favorable à sa réalisation si des impacts environnementaux étaient améliorés ou mitigés, dont 15 % qui présentent un fort potentiel : la bonification d’un seul des trois aspects environnementaux évalués aurait un effet positif sur leur point de vue. L’impact du projet sur les mammifères marins dans le fjord du Saguenay est le facteur environnemental qui pourrait avoir le plus d’influence sur l’opinion des gens.

Émissions des GES

Sur une échelle de 0 à 10, où 0 signifie « extrêmement négatifs » et 10 « extrêmement positifs », près de la moitié des répondants (46,3 %) estiment que les impacts du projet sur les émissions de gaz à effet de serre dans le monde seront positifs (6 ou plus), environ le tiers (32,8 %) pensent que l’impact sera neutre (note de 5) alors que 20,9 % prévoient que les impacts seront globalement négatifs; les opposants au projet sont ceux qui jugent le plus négativement les impacts du projet sur cet aspect. La majorité (68 %) des répondants qui ne sont pas favorables inconditionnellement auraient une opinion plus favorable du projet si ses impacts sur les émissions de gaz à effet de serre dans le monde étaient améliorés.

Participation au BAPE

Enfin, soulignons que seulement 6,2 % des répondants ont l’intention de participer directement aux travaux du BAPEqui débuteront le 21 septembre à 19 h à l’Hôtel Le Montagnais à Chicoutimi, une proportion qui passe de 3,8 % dans le secteur Lac-Saint-Jean à 7,9 % au Saguenay. Les répondants opposés au projet sont proportionnellement plus nombreux à vouloir participer aux travaux du BAPE, à 12,4 %, contre 6,1 % pour ceux qui se disent favorables au projet et 6,0 % pour ceux dont l’appui est conditionnel. Parmi les répondants qui ont l’intention de participer directement aux travaux, un peu plus du tiers (37,4 %) prévoient assister aux audiences publiques en personne.

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