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Maxime Hébert-Lévesque

SAGUENAY – Des équipes plus petites, du télétravail et des clients internationaux. Les milieux du travail se transforment et tendent vers la dématérialisation. Au moment où le travail devient une activité entre humains-machine, le désir du contact interpersonnel refait surface.

Les espaces de travail partagés ou collaboratifs attirent principalement des travailleurs autonomes, des gens d’affaires et des entreprises en démarrage. Si ces espaces sont prisés majoritairement par le secteur des TI (technologie de l’information) on voit aussi des artistes, des créateurs de contenus et des journalistes, les fréquenter. Ces lieux remplacent progressivement les cafés, bistros et bibliothèques où, la plupart du temps, les pigistes se rendaient pour effectuer leurs tâches.

Cette macédoine d’individus issue de sphères différentes a pour effet de stimuler la créativité et les échanges. Il est toujours pertinent pour une petite entreprise en marketing d’être placé à quelques bureaux d’une autre petite PME en comptabilité. Cela favorise le transfert de connaissance et le développement d’affaires. Sur les marchés numériques, la concurrence est de plus en plus forte et beaucoup de bureaux n’ont pas le choix d’employer des travailleurs externes pour la réalisation de certains projets. Il est intéressant dans ce cas d’être dans une structure composée de plusieurs ressources humaines.

Pour les travailleurs autonomes, c’est une façon de fuir la solitude et de trouver un lieu de travail plus stimulant qu’à la maison. Le coworking est donc une alternative au travail délocalisé. Également, le concept peut être vu comme un moyen de briser les structures organisationnelles établies dans les bureaux conventionnels pour réunir tous les quarts de métier dans un seul endroit.

Selon l’article Le coworking : un peu d’histoire parue sur le site LesEchos.fr, un site doit respecter trois conditions pour être considéré comme étant un espace de travail collaboratif. Premièrement, il doit offrir des conditions propices pour le travail : horaire conséquent, accès internet, accès à des imprimantes et des prix étudiés. Deuxièmement, il doit constituer une communauté prête à aider les autres et troisièmement, il devrait se financer uniquement par les revenus de ses locataires.

Le coworking dans la région

Voici quelques exemples d’espaces de travail partagés dans la région. Bien qu’ils offrent sensiblement la même chose, ils segmentent chacun une clientèle un peu différente. Au Lac-Saint-Jean, présentement, il y a la Vitrine & Co situé à Roberval et mis en place par différents organismes dont la CLD Domaine-du-Roy. Sa mission est d’encourager principalement les entreprises en démarrage. Les baux ont une durée maximum de 1 an pour favoriser un roulement et la proximité physique de la CLD favorise l’accès aux services.

Le 1936 à Jonquière à une approche un peu plus industrielle. On y propose des bureaux fermés pour des professions libérales, mais ils regroupent aussi quelques OBNL. L’endroit offre également un espace commun pour favoriser les échanges de services entre locataires. Il n’y a pas de durée maximale pour les baux.

Le Moulin à Cie se veut un lieu jeune et dynamique. Situé dans le centre-ville de Chicoutimi la moyenne d’âge de ses locataires est de 35 ans. La coopérative mise sur l’accès à sa communauté et s’emploie à se différencier sur ce niveau. Les baux sont d’une durée minimale d’un mois et peuvent être renouvelés indéfiniment.

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