SAGUENAY – L’entreprise spécialisée dans la manufacture de portes d’armoires Lecxeco compte maintenant 4 associés en plus. Les nouveaux actionnaires, Pascal Truchon, Guillaume Truchon, Olivier Brassard et Sara Gagné, sont à l’emploi de l’organisation depuis quelques années et leur changement de statut découle d’une volonté du fondateur, Raynald Truchon, d’assurer la pérennité de son entreprise.
Assurer sa relève n’est jamais une chose simple. La rareté de la main d’œuvre et l’exil des jeunes vers les grands centres compliquent souvent la passation du pouvoir. Pour Raynald Truchon, président de Lecxeco, il était important de placer son entreprise entre des mains de personnes de confiance. « Nous sommes une entreprise régionale et je veux que ça reste ainsi. Pascal Truchon, mon frère, travaille avec moi depuis plus de 10 ans. Guillaume, mon fils, est avec nous depuis 2 ou 3 ans et mon filleul Olivier Brassard est aussi dans l’aventure depuis plusieurs années. Sara Gagné est la seule avec qui je n’ai pas de lien de parenté, mais c’est une personne pour qui j’ai une solide confiance. Puisqu’elle s’occupe des finances, il est stratégique de la placer comme actionnaire. »
Si l’entreprise se voit maintenant confier aux mains de quatre nouveaux associés, M. Truchon assure garder le contrôle, un droit de veto, sur les décisions concernant la firme pour au moins les huit prochaines années. « À 60 ans, si tout va bien, je compte me retirer pour de bon. Mon fils, Guillaume, reprendrait alors les rênes de l’entreprise. Il est parfaitement bilingue, nous faisons beaucoup de commerce à l’étranger, et les huit prochaines années seront axés à sa formation. Il faut qu’il acquière de l’expérience dans la prise de décision, dans l’achat d’équipement, dans le développement de nouvelles procédures de travail et dans la gestion en général ».
Le secteur des fournitures de cuisines est en constant changement. La relève devra donc composer avec de nombreux défis pour les années à venir. Depuis 1988 que Raynald Truchon est en affaire, il a donc vu l’évolution et la transformation de son industrie. « La mondialisation a vraiment changé la donne. Nous avons accès à plein de produits que nous retrouvions avant seulement dans les salons d’exposition aux États-Unis. Aujourd’hui, c’est une quantité incroyable de nouvelles moulures, de nouveaux matériaux et aussi de nouvelles machines pour travailler qui ont envahi le marché. Il faut se mettre à jour constamment afin de proposer un produit toujours plus beau à notre clientèle ». Si M. Truchon s’entend pour dire que les modes défilent à vitesse grand V, une chose demeure : le blanc a su traverser les générations. Gageons que cette couleur sera encore demandée lorsque les quatre nouveaux associés devront à leur tour se constituer une relève.