Auteur

Karine Boivin Forcier

L’équipe d’Informe Affaires est très fière de pouvoir compter en 2022 sur l’expertise d’un nouveau partenaire, l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréée (CRHA), pour la réalisation de cette huitième édition de notre thématique sur la main-d’œuvre.

Il faut bien l’avouer, le thème La main-d’œuvre, une ressource inestimable est presque devenu un cliché, tellement la rareté des ressources humaines et la gestion des RH sont devenus des enjeux sans précédent, auxquels font face les entrepreneurs et les gestionnaires. Notre contenu n’apportera certes pas toutes les réponses à ces immenses défis, mais nous espérons vous offrir quelques pistes de solutions pour le retour des vacances qui s’annonce fort occupé! Nous vous souhaitons une excellente lecture!

La rédaction

N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « La main-d’œuvre, une ressource inestimable » publié dans notre édition du mois d’août.

SAGUENAY – Le monde du travail de plus en plus complexe. Aujourd’hui, le succès des organisations dépend des individus qui la composent. Dans ce contexte, l’expertise des conseillers en ressources humaines agréés devient un élément incontournable.

« Quand on demande aux dirigeants d’entreprises quelles sont leurs principales préoccupations, le top 3, ce seront des enjeux de ressources humaines (RH). […] Nous vivons de nombreux défis qui chamboulent les entreprises, dont la redéfinition du travail, de sa place et de la façon dont on l’organise. Je pense qu’une expertise en RH devient donc essentielle », affirme la directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA), Manon Poirier.

Les CRHA et les conseillers en relations industrielles agréés (CRIA) sont les deux titres régis par l’Ordre. Ils effectuent les mêmes gestes et possèdent les mêmes obligations. Ce sont les professionnels dédiés aux ressources humaines.

Mme Poirier les compare en quelque sorte aux avocats ou aux comptables. Une organisation peut décider de se passer de ces professionnels, mais risque d’omettre des points importants ou de ne pas obtenir un résultat optimal. « Le CRHA et le CRIA sont les experts de l’humain et des relations dans l’entreprise. C’est certain qu’à cinq ou six employés, le dirigeant ne va peut-être pas embaucher une personne en RH, mais dès que la firme se développe, ça prend quelqu’un qui s’occupe de cet aspect », explique-t-elle.

Ressources précieuses

Les talents sont devenus la pierre angulaire du succès des organisations. Celles-ci doivent être en mesure de les recruter et les conserver afin d’assurer leur compétitivité. Or, dans le contexte de rareté de main-d’œuvre, les relations employé-employeur et employé-employé se complexifient. Preuve de ce changement de paradigme, aujourd’hui, l’embauche d’un premier CRHA/CRIA se fait autour de 40 employés, alors qu’auparavant cela arrivait à 90 travailleurs.

« C’est extrêmement complexe, parce qu’on navigue avec l’humain. Quand il y a beaucoup de personnes ensemble, les relations, la collaboration et l’innovation passent par des processus, des systèmes, un climat de travail. Il faut qu’il y ait quelqu’un dans l’organisation dont la tâche est de s’assurer que les gens sont bien intégrés, formés, respectés, reconnus, soutenus, accompagnés, ont les bons outils et collaborent », indique Manon Poirier.

La directrice générale estime qu’on voit de plus en plus des entreprises n’ayant pas de CRHA/CRIA à l’interne faire appel à leurs services comme consultant de manière proactive. « En agissant en amont, ça permet d’avoir le point de vue d’un professionnel qui peut conseiller quelle structure et quels mécanismes mettre en place, quelles politiques adopter, quelles façons de faire seraient porteuses pour attirer et fidéliser les employés. Un expert peut apporter une lecture pour régler des situations ponctuelles au quotidien, soutenir les opérations, mais aussi regarder à moyen et long terme. C’est comme ça que l’on construit des organisations qui se démarquent. »

Le rôle de l’Ordre

Comme les autres ordres professionnels du Québec, l’Ordre des CHRA a une mission de protection du public. Il s’assure notamment de la compétence des gens qui portent le titre de CRHA ou CRIA et du maintien de leur perfectionnement professionnel par la réalisation de 60 heures de formation sur trois ans. Les CRHA et CRIA doivent aussi respecter un code de déontologie. De plus, l’organisme effectue l’inspection professionnelle de 1 000 CRHA/CRIA chaque année. Une personne qui considère qu’un professionnel n’a pas suivi son code de déontologie peut faire une demande d’enquête au syndic. Si la plainte est avérée, les conseillers s’exposent à des amendes ou une radiation.

L’Ordre des CRHA mise aussi beaucoup sur le développement des compétences de ses quelque 12 000 membres, dont 20 % portent le titre de CRIA. Il a d’ailleurs mis en place de nombreuses activités de formation, de mentorat, ainsi que des groupes de codéveloppement, du coaching et des communautés de pratiques.

Mentionnons qu’il n’est pas obligatoire d’être membre de l’Ordre pour exercer en ressources humaines. Toutefois, une entreprise qui engage un CHRA/CRIA se retrouve avec certaines protections, au vu de la promesse de ces professionnels de respecter les obligations mentionnées plus haut et le code de déontologie. « Ils ont fait le choix d’être membres, un geste qui démontre leur engagement professionnel. Embaucher un CRHA/CRIA assure à l’organisation d’avoir des gens qui possèdent le soutien de l’Ordre avec l’accès à toutes nos ressources et le respect des exigences en continu », conclut Manon Poirier.

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