SAGUENAY – Produits Forestiers Résolu (PFR) a recruté quelque 275 travailleurs à l’international pour ses différentes installations du Québec et de l’Ontario, dont une centaine s’implanteront au Saguenay–Lac-Saint-Jean d’ici la fin de 2023. Afin d’assurer leur intégration à long terme, l’entreprise mise sur une démarche structurée et la concertation avec la communauté.
Dix-neuf de ces nouveaux arrivants sont déjà établis dans la région et 32 autres devraient s’ajouter d’ici la fin de l’année. PFR prévoit en recevoir 56 en 2023. « Ce qu’on vise, c’est de recruter des employés à l’international qui vont s’intégrer et demeurer dans nos communautés et dans nos activités à long terme. Comme compagnie, c’est dans cet esprit-là qu’on travaille », indique Janic Gaudreault, directeur acquisition de talents pour les opérations du Québec chez PFR.
Afin d’assurer un accueil et une intégration structurés dans ses différents sites d’opérations, l’entreprise a choisi de collaborer avec la firme Mosaïca, spécialisée en la matière. « Nous sommes multisites et c’est un défi. Le fait de travailler avec Mosaïca nous permet d’avoir des standards. Nous avons ainsi créé une structure élaborée et détaillée pour chaque étape. Il y a un tronc commun, mais le système est adaptable en fonction de nos usines. Il y a des actions qu’une installation va mettre à l’intérieur d’une étape et qu’un autre site ne choisira pas parce que ça ne correspond pas à sa réalité », souligne M. Gaudreault.
Ce dernier a voulu s’assurer également que la démarche qu’il implantait pour l’accueil et l’intégration des travailleurs issus du recrutement international serait pérenne. « Ça ne repose pas sur une seule et unique personne. Si, demain, je m’en vais ou qu’un gestionnaire change, le programme demeure en place. Ça a été réfléchi ensemble par des gens avec des visions différentes. Ce n’est pas un one man show. C’est ce qui fait sa force », affirme le directeur.
Réflexion en amont
Le travail effectué avec Mosaïca a permis à PFR de réfléchir à toute la démarche en amont. L’avantage de l’approche de la firme saguenéenne, c’est qu’elle ne propose pas un plan strict, mais plutôt un cadre flexible et structuré en collaboration avec l’entreprise.
« C’est développé en fonction de ce que toi tu souhaites comme organisation. Ce n’est pas un programme qui te dicte quoi faire. Les actions que nous déterminons pour chaque étape, ce que nous intégrons dans la structure correspond à la réalité, aux valeurs et à la vision de notre compagnie L’équipe de Mosaïca offre un support pour réfléchir à ce que tu veux comme entreprise, mais ce que tu mets dans le plan t’appartient. »
Essentielle communauté
Pour PFR, l’implication de la communauté est essentielle pour une démarche de recrutement international réussie. « C’est le centre de l’accueil et de l’intégration. Les travailleurs sont huit heures à l’usine, mais 16 heures en dehors. Ça prend une intégration professionnelle, mais aussi une culturelle et sociale. On ne peut pas se concentrer juste sur un volet et négliger l’autre si on veut qu’ils fassent le choix de rester. », estime Janic Gaudreault.
PFR œuvre donc en collaboration avec les maires et mairesses des différentes communautés où elle possède des installations, de même qu’avec les organismes d’accueil et d’intégration. « Je trouve ça vraiment intéressant d’avoir des liens réguliers avec les élus. Ils nous appellent pour nous mentionner qu’ils ont besoin de bénévoles, qu’ils ont rencontré un de nos employés, etc. Par exemple, on a un travailleur qui s’est acheté une voiture et il avait des questions par rapport aux papiers à remplir. Il s’est tourné vers la mairesse, qui l’a accompagné dans ses démarches. L’important, ce n’est pas qui il va aller voir, mais qu’il ait des ressources. Il y a une sorte de filet social qui se crée. »
Celui-ci constate que la concertation s’installe aussi entre les élus des différentes communautés, qui partagent leurs idées, leurs bons coups. « Ça établit une dynamique où l’ensemble des intervenants travaillent dans la même réflexion et dans la même direction. Nous avons un but commun », conclut M. Gaudreault.