SAGUENAY – Arianne Phosphate, une société en stade de développement du projet de mine de phosphate Lac à Paul, dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, a connu une excellente année 2018, selon les résultats opérationnels et financiers qu’elle a dévoilés hier. Les chiffres concernent les périodes de trois et 12 mois terminés le 31 décembre 2018. Tous les montants sont en dollars canadiens, sauf indication contraire.

« Le quatrième trimestre nous a permis de finir en force une année qui était déjà excellente pour nous. Au cours de ce trimestre, Arianne a été en mesure de conclure deux ententes formelles de prise de produit qui non seulement démontrent l'intérêt commercial pour notre concentré d'apatite, mais qui en étant à des prix de vente supérieurs, viennent rendre compte de la haute pureté de notre concentré. De plus, au cours de ce trimestre, le terminal maritime situé sur la rive nord de la rivière Saguenay a été approuvé, ce qui permettra l'expédition de notre produit à l'échelle mondiale. Ces deux événements majeurs, associés à nos autres réalisations tout au long de l'année, constituent des étapes indispensables pour faire avancer notre projet à la phase de financement en plus d'intéresser de nombreux acteurs stratégiques avec lesquels nous discutons », a déclaré Brian Ostroff, chef de la direction d'Arianne Phosphate.

Outre les ententes mentionnées par M. Ostroff, l’année 2018 a permis à la minière d’obtenir divers financements, dont un placement privé de 1 407 000 $ du gouvernement du Québec dans ses actions et une subvention de 1,5 M$ du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec. La dernière subvention devait permettre de compléter des travaux visant à produire du concentré de phosphate de haute pureté supplémentaire pour répondre à la demande de clients potentiels et à effectuer d'autres essais en usine pilote. Les essais ont été effectués au COREM.

Parmi les autres faits saillants de l’année, Arianne Phosphate a annoncé, en mars, le début de travaux de recherche et développement dans le but d'intégrer de l'Aluminium dans le design de la remorque qui transportera le concentré de phosphate depuis la mine du Lac à Paul jusqu'au port maritime qui sera situé à Ste-Rose-du-Nord. Elle avait également annoncé, en août, un partenariat avec le gouvernement du Nouveau-Brunswick afin d'approfondir les études concernant la construction d'une usine d'acide phosphorique à Belledune, dans cette province. La signature d'un protocole d'entente pour l'approvisionnement en acide sulfurique, nécessaire à la production d’acide phosphorique, avait également été mentionnée.

Finances

Toujours en phase de développement, Arianne Phosphate n’a généré aucun revenu ni flux de trésorerie positif en 2018. Elle a clos son exercice financier, le 31 décembre, avec des pertes nettes de 1,9 M$, comparativement à 3,4 M$ en 2017. Mentionnons que la perte nette et les sorties de fonds de la Société correspondent à celles d'autres sociétés minières au stade de développement.

Arianne Phosphate explique la diminution de la perte nette par des travaux effectués à l'interne en lien avec le financement du projet ainsi que la conclusion d'ententes de prise de produit. Au cours de la dernière année, la Société a enregistré un recouvrement d'impôts sur le résultat différé de 0,08 M$, comparativement à un recouvrement d'impôts différé de 0,66 M$ en 2017.

Au 31 décembre 2018, la minière disposait de 2,07 M$ en liquidités. Ces fonds seront alloués aux dépenses courantes et à l’avancement du projet du Lac à Paul. Arianne Phosphate prévoit qu’elle aura besoin de financement supplémentaire en 2019 pour poursuivre ces travaux.

Objectifs 2019

La minière poursuivra, en 2019, l’avancement de son projet du Lac à Paul. Elle mettra l’accent sur la finalisation d’accords de partenariats et de financement, la poursuite de l’optimisation du projet pour en améliorer la valeur et la poursuite des discussions avec les parties prenantes.