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Jean-Luc Doumont

SAINT-AMBROISE – C’est en achetant la maison familiale en 2010 que le couple, Sonia Pelletier et Claude Preston, a décidé de transformer leurs terres pour accueillir des alpagas, cousin des lamas. Chaque année, les touristes (européens et régionaux) viennent à la rencontre des bêtes et de leurs produits dérivés.

Chaque animal possède son prénom et sa propre génétique pour la reproduction. (Photo : Jean-Luc Doumont) Chaque animal possède son prénom et sa propre génétique pour la reproduction. (Photo : Jean-Luc Doumont)

La propriétaire Sonia Pelletier (La Ferme Les Alpagas LàLà du Domaine des Rois) a changé de métier du tout au tout. Alors qu’elle conduisait de gros camions, elle est devenue une passionnée d’alpagas au point de tout quitter, de tout vendre pour créer un attrait touristique qui ne laisse personne indifférent. « Il n’y avait rien sur la propriété. Aucun enclos. Nous avons rénové la maison et c’est en 2013 que nous avons quitté Shefford et en effectuant une recherche sur Google, je suis arrivée sur les alpagas. Après dix ans de camionnage, je savais que si je revenais au Saguenay c’était pour exploiter nos terres », a commenté Sonia Pelletier.

La propriétaire ne cache pas qu’elle est tombée en amour avec cet animal particulier et peu connu au Québec. Même si le Québec compte plus de 60 éleveurs, à peu près 90 % de la population ne connaît pas encore les alpagas.

« J’ai commencé à lire sur le sujet pour comprendre toutes les caractéristiques de l’animal, mais surtout savoir si, à travers mon cheminement, ceux-ci s’adaptaient bien au climat nordique que nous connaissons. Je ne voulais pas avoir un troupeau que j’allais emmener à l’abattoir, c’était hors de question », a ajouté la propriétaire de la ferme.

Une fois par année, au cours du mois de mai, vient le temps de la tonte de l’animal pour récupérer sa fibre (laine). « C’est sept fois plus chaud que le mouton, quatre fois plus chaud que le mérinos, c’est hypoallergène et aussi doux que du cachemire ».

La boutique est entièrement consacrée aux produits dérivés de la fibre des alpagas qui sont sur cette ferme. (Photo : Jean-Luc Doumont) La boutique est entièrement consacrée aux produits dérivés de la fibre des alpagas qui sont sur cette ferme. (Photo : Jean-Luc Doumont)

Lors de notre visite, 37 alpagas se promenaient allègrement sur le terrain. D’ici la fin de l’année, Sonia Pelletier attend trois naissances supplémentaires. « Pour débuter, j’en ai acheté 18 pour 80 000 $, mais la qualité est présente pour la fibre. Ils proviennent de Saint-Charles-sur-Richelieu, Ontario et Bromont », a expliqué Sonia Pelletier qui a eu obtenu un prêt de la Financière Agricole Canada.

Pour confectionner les différents produits dérivés que l’on retrouve dans sa boutique, la fibre, une fois nettoyée et mise en forme, se divise en trois catégories. La première est la toison (ventre et le dos), que l’on utilise pour les tricots de corps La seconde provient du cou et du milieu des cuisses et sert à confectionner des bas. Finalement avec la fibre prise sur le reste du corps de l’animal, il est possible de faire des semelles de feutre pour les bottes d’hiver.

Pour ce qui est des visiteurs, les touristes sont principalement européens durant l’été tandis que la clientèle régionale y va en hiver. La propriétaire investira une autre somme d’argent conséquente pour l’achat de la machinerie et du terrassement.

Mentionnons qu’il est permis de découvrir les alpagas de la ferme de juin à septembre (fête du Travail) sept jours sur sept et du jeudi au dimanche durant le reste de l’année.

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