SAGUENAY – La population pourra se procurer des billets d’avion à 500 $ l’aller-retour à destination de plusieurs régions du Québec dès cet été, a annoncé le ministre des Transports, François Bonnardel, ce matin, lors du dévoilement du plan québécois de transport aérien régional.
Le gouvernement investira 261 M$ sur cinq ans afin de réaliser ce plan, à raison de 61 M$ en 2022, puis de 50 M$ par année pour la suite. Cette enveloppe permettra notamment de verser une compensation financière aux transporteurs aériens admissibles afin de maintenir le prix du billet au tarif maximal établi. « Nous pensons que cela permettra d’augmenter la demande et de stimuler la concurrence », a affirmé M. Bonnardel, qui souhaite permettre aux Québécois de voyager vers les régions éloignées à des prix raisonnables et à n'importe quel moment au cours de l'année.
Par ailleurs, un soutien financier gouvernemental sera proposé aux transporteurs afin d’assurer une fréquence minimale des vols vers les régions isolées. « Nous sommes en négociations avec la majorité, si ce n’est la totalité, des transporteurs aériens régionaux pour s’entendre sur les différentes lignes du programme », a déclaré le ministre, précisant qu’un coût moyen par destination a été établi et sera négocié avec les transporteurs, qui ne pourront réclamer plus.
Plus d'une vingtaine de destinations, principalement sur la Côte-Nord, en Gaspésie, aux Îles-de-la-Madeleine et au Bas-Saint-Laurent, seront admissibles. Dans la région, seule la liaison Saguenay-Montréal fait partie de la liste.
Maximum aboli
Le maximum annuel pour l’aide reçue par les résidents des régions éloignées déjà admissibles au Programme de réduction des tarifs aériens (PRTA) sera aboli, ce qui aura pour effet de ne plus limiter les déplacements de ces personnes.
Le gouvernement a également prévu la prolongation des programmes d’aide d’urgence existants jusqu’au 31 mars 2023 afin de soutenir les transporteurs et les administrations aéroportuaires.
Compensations
Selon le ministre Bonnardel, les transporteurs devront s'engager à assurer une desserte de façon annuelle, pour au moins une année, afin de bénéficier des compensations financières pour cette destination. Questionné quant à l'approche sélectionnée pour favoriser le transport aérien régional, il a précisé que cette façon de faire permet d'englober tous les joueurs, plutôt que d'encourager des initiatives précises. « Si elle va de l'avant, TREQ pourrait bénéficier de ces rabais », a-t-il assuré, ajoutant qu'il ne dira pas non à de nouveaux joueurs et que le dossier du financement de la coopérative était plutôt du ressort du ministère de l'Économie et de l'Innovation.