Informe Affaires - Édition Mai 2016 - page 34

34 • MAI 2016 •
INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici
ALMA – Éric Lantin a réalisé un rêve
d’enfant. Il a construit son propre
avion qui lui a demandé 2000 heures
de travail et c’est en mars 2015 qu’il a
volé avec son engin pour la première
fois. Depuis lors, il a fondé son entre-
prise « Solution E.L. ».
(J.-L.D.)
Alors que les spécialistes du
milieu de l’aviation lui avouaient que
construire son propre avion pouvait
prendre six années de sa vie, il a réali-
sé l’impossible en deux ans. « Ma pas-
sion s’est transformée en une entreprise
qui fait de la maintenance et la vente
de pièces. J’ai eu la mention de Ripear
Center parce que j’ai de l’expérience au
niveau des technologies de l’aviation »,
a souligné Éric Lantin. Il a commencé
à piloter dès 15 ans. C’est grâce à son
père, Robert Lantin, qui a construit deux
avions, qu’il a décidé de prendre la re-
lève. « Je suis rendu à un point où j’aime
plus fabriquer que voler. J’adorer aider
les personnes en offrant du soutien tech-
nique. Je suis le seul dans la région à
posséder cette mention, le plus proche
se trouve dans les environs de Québec
», a-t-il ajouté.
Un avion qui s’assemble
L’entreprise n’a pas encore fini sa pre-
mière année d’existence, qu’elle loue
déjà une partie du hangar de l’Aéroport
d’Alma où, Éric Lantin, a construit son
avion grâce à un kit d’assemblage qui
est visible dès que les lumières s’illu-
minent. « Lorsque tu achètes cet avion,
il arrive en plusieurs morceaux qu’il faut
assembler. Pour ma part, j’ai acheté l’os-
sature de cet engin datant de 1993 et qui
provient d’une personne de Vancouver.
Je l’ai acquis en 2013 où il trainait dans
un garage. Aucun travail d’assemblage
n’avait été réalisé. Il a fallu que j’achète
tous les morceaux aux différentes com-
pagnies à travers le monde pour l’habiller
et y poser le moteur avec les divers ins-
truments. Cela a demandé 2000 heures
de travail. J’ai travaillé dessus tous les
soirs et toutes les fins de semaine pen-
dant deux ans. C’est de la folie », a sou-
ligné Éric Lantin.
Coup de main
Lors de l’assemblage de son avion, Éric
Lantin a perdu son emploi. Il a frappé à
la porte de Carl Duguay d’Aviatech avec
qui il a travaillé pendant un an. « Carl et
mon père m’ont donné un gros coup de
main. Carl m’a donné du temps et m’a
permis de monter mon avion au sein de
son entreprise », a-t-il conclu.
Entreprise
Depuis la création de son entreprise,
Solution E.L. est devenue un centre de
service pour la maintenance accréditée
par ROTAX, célèbre constructeur de mo-
teurs autrichien.
AÉRONAUTIQUE
Solution E.L.
Il construit son avion après
2000 heures de travail
Dans toute négociation, il y a des mots qui provoquent des réactions et qu’il faut
utiliser avec précaution.
Oui
Le oui est un mot positif auquel on doit faire attention, puisqu’il implique notre
accord. La négociation étant constituée d’une série de concessions, il faut donc
prendre garde de ne pas s’engager trop vite. Les négociateurs expérimentés utilisent
des petits «oui» placés judicieusement pour construire un momentum qui conduit
ultimement au oui final.
Évitez d’utiliser des expressions comme «Ouais» ou «Ouin» (Yeah, Yea et Yep en
anglais) qui suggèrent plutôt un «peut-être, on verra» qu’une affirmation positive.
Prenez l’habitude d’utiliser un «Oui» (Yes) franc et direct qui affiche votre confiance
et votre détermination, particulièrement au téléphone.
NOTE : en français, les OK ont la même signification que le oui, les mêmes règles
s’appliquent donc.
Non
Ce mot décisif ferme la porte, incite l’opposant à contre-attaquer et conduit parfois
à des réactions excessives.
Il ne faut pourtant jamais prendre un «NON» pour un non. Ne vous laissez donc
jamais abattre par ce mot négatif qui ne veut pas dire «jamais» mais plutôt «pas pour
l’instant». Rien n’est fini tant que ce n’est pas fini. Ça prend parfois quelques «non»
avant d’obtenir un «oui»
Un «non» poli implique que la personne n’est pas prête à accepter, qu’il lui manque
encore de l’information ou des concessions. Le «non» vous aide donc à délimiter les
frontières de la négociation.
Il faut
En tout temps, évitez les injonctions «il faut» (vous devez), car elles entraînent sou-
vent l’effet contraire et conduisent à un blocage. Abstenez-vous également d’utiliser
l’expression «Vous faites erreur».
Pourquoi
Les «Pourquoi» incitent les gens à devoir se justifier. Remplacez-les par «Comment
en es-tu arrivé à»…
Lorsque vous ne pouvez pas découvrir le «pourquoi», essayez-le «pourquoi pas» et
proposez une option «Pourquoi ne pas essayer»… Insistez sur le fait que vous ne
cherchez pas une réponse «oui» ou «non», mais plutôt une rétroaction.
Besoin
Lorsqu’il n’y a pas de besoin à combler, il n’y a tout simplement pas de négociation
possible. Il est parfois difficile d’identifier les besoins du vis-à-vis parce que les
parties n’expriment pas toujours leurs intérêts et leurs motivations réelles. Ou parce
qu’elles bluffent tout au long du processus dans l’espoir de gagner un avantage
tactique sur l’autre et qu’elles prétendent parfois faire des compromis, alors qu’elles
obtiennent exactement ce qu’elles voulaient obtenir au départ.
Il est important de se souvenir que vous devez négocier autour de besoins plutôt que
de demandes, car il existe une différence fondamentale entre les deux termes. Les
demandes tendent vers une solution unique alors qu’il peut y avoir d’autres solutions
envisageables. Afin de ne pas limiter la négociation, vous devriez donc toujours tra-
vailler à combler les besoins (régler les problèmes).
Autres mots à éviter
Affaiblir votre demande par des phrases creuses et sans contenu comme : « Si vous
voulez» … «Peut-être» que… «J’avais pensé»… «J’aurais peut-être voulu»… «J’aurais
osé»... «j’aurais espéré que»…
L’utilisation de superlatifs accusatoires comme, «jamais» et «toujours», qui mettent
les gens sur la défensive.
Les mots négatifs tels que: «crainte»... «doute»... «inquiétude»... «impossible»...
Les «mais», «par contre» et «cependant», sont aussi des mots auxquels il faut faire
attention, car ils imposent une condition et sont souvent utilisés pour effacer ou
annuler ce qui vient juste d’être dit.
Utiliser l’expression «Oui, mais»… qui équivaut presque à un non.
Conclusion
«Oui et non sont les mots les plus courts et les plus faciles à prononcer, et ceux qui
demandent le plus d’examens.» Citation de Talleyrand
SOURCES : François Guay pgca, Négociation trucs et astuces, Tessa Albert
Warschaw, NÉGOCIER entre vaincre et convaincre. Mery, Marwan. Manuel de
négociation complexe. Patrick, Tinney. Unlocking yes
FrANçOIs GuAy, pgca
spécialiste en approvisionnement
C
hronique
no
40
Les mots
Les pLus importants
en négociation
François Guay est diplômé en administra-
tion de l’UQAC, il détient un titre profes-
sionnel en gestion de la chaîne d’approvi-
sionnement, plusieurs années d’expérience
sur le terrain ainsi que de la formation
dans des domaines connexes tels : la ges-
tion de projet, les opérations manufactu-
rières (MRP), la logistique, la qualité et la
gestion lean (modèle Toyota).
Voici le KitFox Classic 4 construit par les mains du propriétaire, Éric Lantin.
(Photo: Jean-Luc Doumont)
Éric Lantin, PDG de Solution E.L.
(Photo: Jean-Luc Doumont)
Toutes les pièces et instruments ont été
assemblés directement à l’Aéroport d’Alma.
(Photo: Jean-Luc Doumont)
Rien que le moteur vaut plusieurs milliers de
dollars.
(Photo: Jean-Luc Doumont)
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