Informe Affaires - Édition Octobre 2016 - page 5

INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici •
OCTOBRE 2016 • 
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SAGUENAY – Même si c’est un
métier méconnu, dont la moyenne
d’âge des travailleurs est de 55 ans,
Mathieu Tremblay représente l’ave-
nir de ce métier qui se tourne de
plus en plus vers les nouvelles tech-
nologies et les « scanners » en trois
dimensions. Ce travailleur dans
l’ombre des grands projets nous a
ouvert les portes de son bureau.
Après avoir fini l’université en 2007,
Mathieu a intégré le bureau où son
père, Jean-Guy Tremblay au bureau
de Chiasson, Thomas, Tremblay et as-
sociés, au cours de l’année suivante.
Dans un premier temps à Chicoutimi,
pour sa période de stage, pour ensuite
se diriger vers La Baie. De 2008 à jan-
vier 2016, Mathieu Tremblay a exercé
son métier avec son père qui, depuis
les vacances d’été, a quitté de façon
« presque définitive », selon l’expres-
sion de son fils qui ajoute qu’il accepte
encore quelques contrats comme ex-
pert foncier pour les mandats de réno-
vations cadastrales.
Même si lors de sa venue dans les bu-
reaux de La Baie, la relève entrepre-
neuriale n’avait pas été discutée, c’est
au cours des années que les échanges
ont eu lieu en ce sens. « Avant de faire
mes preuves, nous n’en avons pas dis-
cuté. Je ne voulais pas juste ramasser
les parts de mon père ; je voulais que
les associés avec qui nous travaillons
jugent que ça fonctionnait aussi. Il fal-
lait une bonne chimie dans le travail;
chose que j’ai trouvée rapidement en
travaillant avec eux », a-t-il commenté.
Mathieu Tremblay n’a pas caché son
envie de prendre la relève à son père.
Il a d’ailleurs assisté à plusieurs col-
loques où ce thème était abordé de
différentes façons. « Tranquillement,
mais sûrement, lorsque les associés
ont vu mon intérêt, j’ai commencé à
participer aux décisions plus impor-
tantes de l’entreprise. J’étais consulté
lors des achats pour de gros équipe-
ments ou lors de changements tech-
nologiques. J’ai chapeauté à l’interne
des projets que je qualifierais d’assez
importants pour le gros virage informa-
tique. Je pense bien humblement que
c’est avec ce dossier que les associés
ont vu que j’avais des aptitudes pour
prendre des décisions dans des pro-
jets d’envergure et ainsi démontrer ma
vision globale ».
C’est en janvier 2016 que le processus
a débuté pour acquérir les parts de son
père et c’est seulement deux mois plus
tard que le tout a été officiellement ac-
cepté. « C’était décidé que Jean-Guy
Tremblay et Ghislain Tremblay quit-
taient en janvier. Le temps de finaliser
l’année financière et préparer l’en-
semble des papiers. D’ailleurs, Félix
Tremblay, le fils de Ghislain, a fait son
entrée dans le bureau aussi en 2008 »,
a ajouté Mathieu Tremblay.
Selon ce dernier, les arpenteurs-géo-
mètres sont des « oiseaux rares ».
À peine 1 000 au Québec et la moi-
tié travaille dans la fonction publique.
« Nous avons un métier essentiel et
il est méconnu. La pénurie de main-
d’œuvre touche notre profession. En
fait, si tu n’as pas quelqu’un dans ta fa-
mille qui exerce ce métier, tu ne connais
pas notre travail au quotidien. Il y a plus
de 100 ans, les arpenteurs-géomètres
étaient des explorateurs et il y a 400 ans,
c’était des navigateurs qui découvraient
le Nouveau Monde. L’un des premiers
dans notre profession c’est Samuel de
Champlain, le premier cartographe qui
a donné les premiers plans et même les
premiers noms de rues. Nous sommes
des travailleurs de l’ombre et à l’ombre
des grands projets. Si nous pensons à
l’amphithéâtre à Québec, la première
personne qui a été sur le terrain, c’était
un arpenteur-géomètre. Il a tracé le
profil et dessiné le terrain. Par la suite,
les décisions en ingénierie se réalisent
grâce à nos tracés et nos données ».
Si la moyenne d’âge est de 55 ans,
ces arpenteurs-géomètres ont appris
avec la précédente méthode, soit le
papier et le crayon. La pratique quo-
tidienne a évolué rapidement dans
les nouvelles technologies durant les
dernières années. « J’ai étudié en in-
formatique avant de bifurquer dans la
géomatique. Je suis à l’affût des nou-
veautés pour atteindre de nouveaux
marchés. Les logiciels permettent
de réaliser des bases de données
centralisées. Cela permet de mieux
gérer l’information et nous la ren-
dons plus accessible à nos associés.
À présent, tous les bureaux commu-
niquent entre eux grâce au logiciel
qui partage les données. Nous avons
55 000 minutes d’arpentage dans les
trois bureaux ».
L’avènement des scanners en trois
dimensions, aux dires de Mathieu
Tremblay, permet de recevoir en
moins d’une minute l’équivalent de
300 000 points dans un espace défini,
ce qui possède l’avantage de ne pas
oublier un seul élément.
Inf. : chiassonthomas.com
Relève entrepreneuriale
Mathieu Tremblay, arpenteur-géomètre
Un métier qui se poursuit de père en fils
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9/29/16 1:51 PM
703D10-16
Mathieu Tremblay, arpenteur-géomètre auprès de Chiasson, Thomas, Tremblay et associés.
(Photo: Jean-Luc Doumont)
par Jean-Luc Doumont
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