SAGUENAY – La chercheuse Stéphanie Lavaure de la Table régionale de concertation minière (TRCM) et du CONSOREM se penche sur l’utilisation de la géométallurgie dans les stades précoces de l’exploration minière. Cette façon de faire permettrait d’évaluer les indices en fonction de leurs qualités plutôt que de leur seule teneur en un minéral particulier.
La géométallurgie est, en fait, l’intégration d’informations géologiques, minières, métallurgiques, environnementales et économiques pour optimiser le développement et la mise en production d’un gisement. Elle est désormais assez répandue au stade de la production minière et de plus en plus à celui de l’exploration, particulièrement pour les études de préfaisabilité.
« Cependant, en amont, ça ne se fait pas encore. Notre idée, c’est de regarder dès le départ les indices non pas juste en termes de teneur ou de pourcentage d’une substance, mais aussi en termes de qualité. Est-ce que ça va être facile à miner ? Quels sont les problèmes qu’il peut y avoir ? Nous voulons définir ce qu’on doit regarder, quelles questions on doit se poser et quelles sont les données les plus importantes à acquérir. […] Le but, c’est de regarder la qualité de nos indices avant de les forer pour essayer d’aller travailler sur les meilleurs et pour dépenser les budgets d’exploration au bon endroit », explique Mme Lavaure.
Alimenter les connaissances
Le projet de recherche, réalisé sur des indices miniers de la région, a démarré en septembre 2021 et se poursuivra jusqu’en avril 2023. « Nous allons voir certains indices de la région, certaines substances. Nous en ferons la minéralogie pour essayer de voir ces indices en termes de qualité », affirme la chercheuse, qui est également professeure sous octroi à l’UQAC.
Pour la TRCM, il est intéressant de poursuivre ce type de recherches puisqu’elles contribuent à augmenter les connaissances sur les indices de la région. « En faisant des travaux sur la région comme ça, ça permet d’inciter les compagnies à s’y intéresser et à investir ici. » Par ailleurs, pour les entreprises, cette approche permet de savoir où mettre ses efforts. « Ça permet d’orienter les gens sur ce qui serait le plus important à regarder et quantifier dans les campagnes de forage. […] Le forage représente des budgets importants. On veut optimiser au maximum l’information lors de ces campagnes », conclut Stéphanie Lavaure.
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