SAGUENAY– Gazoduq a présenté, mercredi, son tracé préliminaire dans une zone d’aménagement privilégiée de moindre impact au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ce dévoilement faire suite à son exercice de consultations publiques sur un corridor à l’étude tenues dans la région, à Alma, à Roberval et à Saguenay, ainsi qu’en Abitibi. Ce sont 600 personnes, dont 200 au Saguenay–Lac-Saint-Jean, ainsi que 130 groupes qui ont pu transmettre leurs commentaires sur le tracé préliminaire soumis.
« Il s’agit de l’aboutissement d’une première étape d’un processus qui se poursuivra tout au long du développement du projet. Grâce à cet exercice, l’entreprise est en mesure de présenter un tracé préliminaire pour son projet, lequel se situe dans une zone d’aménagement privilégiée (ZAP). Cette ZAP de la conduite souterraine de transport de gaz naturel projetée a été identifiée avec un désir de minimiser les impacts sociaux et environnementaux », a précisé le porte-parole de Gazoduq par voie de communiqué, Frédéric Lepage.
Les préoccupations et les opportunités soulevées jusqu’ici par des citoyens lors de rencontres publiques, en plus des données sur les territoires fournis par les villes, MRC, ministères concernés et organismes locaux, ont permis à l’équipe de Gazoduq d’éviter un nombre important de secteurs sensibles à l’intérieur du corridor à l’étude, par exemple, les lacs, aires de protection des prises d’eau et d’eau souterraine et les aires protégées, que l’entreprise s’était engagée à éviter. Mentionnons également que la ZAP évite en grande partie les zones habitées qui se retrouvaient à l’intérieur du corridor. C’est à l’intérieur de cette zone d’aménagement privilégiée, d’une largeur variable d’une moyenne de 400 mètres, que Gazoduq vise à aménager une emprise permanente de 30 mètres. Par ailleurs, ce sont 82 propriétaires privés qui devraient être touchés directement par le projet au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Faits saillants de la zone d’aménagement privilégiée
- 235 km au SaguenayLac-Saint-Jean;
- MRC et villes touchées : MRC Le Domainedu-Roy : Lac-Ashuapmushuan, Saint-Hedwidge, Roberval, Chambord, Saint-François-de-Sales, Saint-André-du-Lac-Saint-Jean;
- MRC LacSaint-Jean-Est : Métabetchouan-Lac-à-la-Croix, Hébertville;
- MRC Le Fjorddu-Saguenay : Lac-Ministuk;
- Ville de Saguenay;
- 78 % de la ZAP se trouve sur des terres publiques dans la région;
- Aucune aire protégée ne se retrouve dans la ZAP;
- Seulement 32 km en zone agricole permanente se retrouvent dans la ZAP;
- Un poste de compression est projeté sur le territoire de Lac Ashuapmushuan.
« Nous sommes déterminés à ce que notre projet contribue de façon importante à la lutte aux changements climatiques à l’échelle mondiale, permettant ainsi au Québec de jouer un rôle de leader à cet égard. Nous nous engageons à poursuivre le dialogue avec toutes les communautés tout au long du développement de notre projet afin de minimiser ses impacts et de maximiser les retombées locales », de déclarer Louis Bergeron, Président de Gazoduq.
Prochaines étapes
Les prochaines étapes consisteront à réaliser des inventaires de la faune et de la flore le long de la ZAP et analyser les différentes mesures d’atténuation nécessaires afin de minimiser les impacts du projet, autant pour les communautés locales qu’autochtones. Celles-ci seront documentées au sein du dossier à être soumis à l’Office national de l’énergie, de même que dans l’étude d’impact environnemental de l’entreprise, que nous prévoyons déposer parallèlement auprès des autorités compétentes provinciales d’ici la fin de 2019.
De plus, au cours de la première quinzaine de mai, les propriétaires privés touchés seront contactés par Gazoduq afin de les inviter à une séance d’information de groupe et une séance individuelle afin qu’ils puissent signer une formule d’autorisation permettant d’effectuer des relevés fauniques et de la flore présente sur leur propriété. Gazoduq entend également poursuivre ses consultations sur la zone d’aménagement privilégiée dès les prochaines semaines.
À propos de Gazoduq
Gazoduq souhaite réaliser un projet de conduite souterraine de gaz naturel d’environ 782 km entre le nord-est de l’Ontario et le Saguenay en collaboration avec les communautés concernées et de développer des partenariats d’affaires avec des entreprises locales. Dans la région, le gazoduc s’étendra sur une distance de 235 km, dont 82 % sur les terres publiques. Les zones les plus sensibles se situent en fin de parcours alors que la conduite doit longer le sud du lac Kénogami, la forêt d’enseignement de l’UQAC, ainsi que la route 175 pour se diriger vers les terres agricoles du Saguenay et joindre Grande-Anse. Au Lac-Saint-Jean, un poste de compression est prévu dans le secteur du lac Ashuapmushuan. La zone qui comprendra des bâtiments sur une surface d’environ 1600 mètres carrés devrait représenter la seule infrastructure hors terre.
Inf. : www.gazoduq.com