SAGUENAY – L’étude scientifique de la Chaire en éco-conseil de l’UQAC rendue public hier, confirme qu’il est possible pour une éventuelle usine comme celle d’Énergie Saguenay de compenser de manière crédible et efficace la totalité de ses émissions de gaz à effet de serre.
Cette étude est le résultat d’un mandat donné par GNL Québec à la Chaire en éco-conseil pour répondre à la question de recherche : « Comment une entreprise qui sera un grand émetteur final canadien peut-elle trouver des moyens crédibles pour devenir carboneutre dans le contexte mondial actuel ? Quelles solutions peuvent être mises en œuvre et selon quel ordre de priorité ? » La recherche s’est faite entre décembre 2018 et août 2019.
« Ce rapport propose plusieurs pistes de solution innovantes et potentiellement très structurantes pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean et le Québec pour permettre à GNL Québec d’atteindre ses objectifs de carboneutralité », souligne Stephan Tremblay, Directeur du développement régional, GNL Québec.
Ainsi, la Chaire recommande que GNL Québec :
• Maintienne son objectif de carboneutralité pour son projet de terminal de liquéfaction Énergie Saguenay;
• Porte une attention particulière aux technologies potentielles permettant d’éviter les émissions fugitives de ses opérations;
• Étudie les possibilités de purification et de mise en marché du CO2 qui sera produit par le terminal Énergie Saguenay;
• Étudie la possibilité de capter et de valoriser la chaleur résiduelle de son procédé; • S’engage avec les partenaires gouvernementaux, municipaux, industriels et institutionnels concernés dans un projet de parc d’innovation en écologie industrielle permettant de valoriser ses rejets de CO2 et de chaleur;
• S’engage avec les partenaires gouvernementaux, municipaux, industriels et institutionnels dans la mise en place de la filière de production de GNR à partir des résidus forestiers;
• Appelle les parties prenantes intéressées à participer à une analyse multicritère permettant de fixer des priorités pour l’achat de crédits compensatoires;
• Engage avec le Gouvernement du Québec et d’autres acteurs du marché du carbone des démarches pour ajuster les règles du SPEDE pour favoriser le développement de projets de compensation sur le territoire québécois.
« Nous accueillons avec beaucoup d’enthousiasme le rapport déposé par le professeur Claude Villeneuve et son équipe. Nous sommes emballés de constater qu’il est possible pour une usine comme la nôtre d’être carboneutre, bien que cela représente un défi. Pour toute notre équipe, l’engagement à opérer une usine carboneutre représente une motivation et une grande source de fierté. Nous voulons ainsi envoyer le signal au reste de l’industrie, à la région et aux autres promoteurs que l’atteinte de la carboneutralité est possible et représente la voie de l’avenir ainsi qu’une piste de développement économique et social.
« La feuille de route rigoureuse et scientifique présentée par l’équipe du professeur Villeneuve nous réserve de belles surprises et de belles opportunités à analyser. Ainsi, les pistes entourant le gaz naturel renouvelable et la possibilité de faire du captage et de la réutilisation du carbone une matière première pour établir une économie circulaire dans la région sont très intéressantes », de déclarer Stephan Tremblay.