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Frédérica Fortin-Foster

SAINT-FÉLIX-D’OTIS – En quête de faire découvrir la floriculture aux gens de la région, Fanny Hallot et Marie-Pier Poulin, deux amies passionnées d’agriculture, ont entrepris la création d’une ferme florale. Aux Fleurs Ensorcelées collabore étroitement avec la ferme Les Paysans du Fjord à Saint-Félix-d’Otis.

« Notre objectif est de présenter aux amateurs de la flore la diversité des fleurs que nous pouvons cultiver dans la région, tout en préservant l’environnement. Étant donné le manque de données sur la culture en plein champ, nous avons effectué une année d’essai l’année dernière à Saint-Fulgence pour observer la réaction des fleurs face aux conditions climatiques. Cette année, nous sommes prêtes à lancer officiellement notre entreprise », déclare Fanny Hallot, co-propriétaire d’Aux Fleurs Ensorcelées.

Les travaux et la mise en place de l’équipement sont en cours depuis un certain temps, dans le but de permettre aux deux propriétaires d’accueillir la clientèle dès le printemps. Les deux femmes estiment avoir fait un choix judicieux en inaugurant ce service sur le site de la ferme Les Paysans du Fjord.

« La ferme Les Paysans du Fjord nous a ouvert ses portes, ce qui est très bénéfique pour nous. Elle possède déjà une clientèle établie, un service réputé et un magnifique terrain. Les propriétaires nous permettent de louer un espace avec l’équipement, contribuant également à élargir leur offre de services », ajoute-t-elle.

Une mission écoresponsable

Engagée dans une démarche écoresponsable, cette exploitation florale est gérée de manière écologique par l’humain. Elle propose des bouquets composés de fleurs fraîches et séchées, tout en commercialisant diverses variétés de fleurs comestibles.

« Il y a quelques années, Marie-Pier Poulin et moi cherchions à adopter un mode de vie plus simple, proche de la nature et axé sur le partage. Notre objectif était d’apporter un service complémentaire aux fermes agricoles existantes dans la région. Actuellement, la plupart des fleurs sont importées d’Amérique du Sud et d’Asie, ce qui est regrettable, car elles sont censées être fraîches, mais parcourent plus de 6 000 km en avion. Cela génère une pollution importante en matière de transport, ainsi que l’utilisation de nombreux produits chimiques par les cultivateurs pour les maintenir « fraîches » pendant le transport. »

Travail de longue haleine

Ce projet de plusieurs milliers de dollars a nécessité près de deux ans de travail. Les deux agricultrices ne ferment pas la porte à l’idée d’ajouter du personnel à leur entreprise, mais pour le moment, elles commencent toutes deux à temps partiel afin d’évaluer la demande avant de consacrer toute leur énergie au sein d’Aux Fleurs Ensorcelées.

« Beaucoup de personnes ont l’idée que c’est un emploi qui ne dure que quatre mois par an, mais en réalité, il y a une planification considérable en amont de ce type de travail. La gestion d’une ferme florale présente des similitudes avec celle des cultures de légumes, c’est pourquoi nous sommes deux dans ce projet », affirme Mme Hallot.

À l’année

Les jardins seront habituellement ouverts au public de mai à septembre. Margé cela, Fanny Hallot et Marie-Pier Poulin travaillent durant toute l’année sur leur projet floral ; la saison automnale est consacrée à la plantation en préparation de la saison prochaine.

Pour ce qui est de la période des fêtes, les deux propriétaires comptent mettre sur pied un marché de Noël avec des couronnes à disposition et les mois qui suivent sont dédiés à la gestion financière, à la clôture administrative de l’année et à la préparation de la saison à venir.

« Nous sommes impatientes face à la prochaine saison qui approche rapidement. Dès le mois de mars, il sera possible de commander des bouquets avec un abonnement en ligne, et dès le mois de mai, nous entamerons l’ouverture de nos jardins. […] À plus long terme, notre objectif est de développer notre clientèle, d’élargir notre marché et de nous faire un nom dans la région. Nous souhaitons proposer des fleurs de qualité, belles, colorées et durables», conclut-elle.

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