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Maxime Hébert-Lévesque

ALMA – La coopérative de solidarité Nord-Bio, qui a pour mission de mettre en marché les produits bio de ses membres, s’offre une nouvelle place d’affaires. Maryse Fortin, la coordonnatrice de l’écomarché ne souhaite pas divulguer l’emplacement pour l’instant, mais stipule qu’il s’agit du plus important investissement de la coopérative depuis sa fondation.

« Nous sommes en processus de déménagement et nous dévoilerons l’emplacement dès la semaine prochaine à la suite de notre assemblée générale annuelle qui se tiendra le 2 mai. Il s’agit d’un investissement majeur puisque nous acquérons un bâtiment qui est à Alma. Notre huitième saison prévue en septembre se fera dans nos nouveaux locaux », explique Maryse Fortin, coordonnatrice de la coopérative de solidarité Nord-Bio. La gestionnaire, qui préfère ne pas dévoiler le montant de l’investissement pour l’instant, ajoute que la décision de déménager doublera l’espace de réfrigération de la coopérative en plus de favoriser l’embauche de ressources humaines supplémentaires.

Une plateforme unique

Fondée en 2015, l'écomarché a débuté modestement avec une quinzaine de clients et 23 membres producteurs. Aujourd’hui, le marché en ligne compte 1200 comptes actifs et gère en moyenne 150 commandes par semaine. « Nous comptons neuf points de vente en incluant la place d’affaires d’Alma et il y a de la demande pour prendre de l’expansion vers Shipshaw et La Baie. Nous sommes présents tout autour du Lac-Saint-Jean, et cela a mis de la pression pour trouver de nouveaux locaux afin d’agrandir nos inventaires. »

La coopérative offre une plateforme de vente unique à ses 45 membres. Ceux-ci sont majoritairement des producteurs, mais également des transformateurs. L’unique règle est qu’ils soient certifiés biologiques. « Nous comptons parmi nos gens le Café Cambio, la Ferme Tournevent, des producteurs céréaliers, des producteurs de viandes, etc. Il y a tous les types d’entreprises : des grosses comme des petites. Chacune utilise la plateforme de vente comme elle le désire. Pour quelques-unes, c’est un moyen découler les surplus, pour d’autres c’est le point de vente de leur production entière et pour certaines, c’est une manière de tester des produits en phase de développement. C’est un lieu unique qui stimule le créneau de l’agroalimentaire biologique dans la région », souligne la coordonnatrice.

Les soubresauts de « l’achat local »

Mars 2020 est l’une des dates les plus marquantes pour l’entreprise d’économie sociale. Maryse Fortin se souvient que la première mouture de leur site Internet transactionnel ne fournissait plus à la demande. « Nous avions dû procéder à une refonte de notre commerce en ligne, le fort volume de commandes en simultané faisait planter la plateforme. C’était fou, littéralement, l’appel à l’achat local a véritablement trouvé écho chez le consommateur. Je me rappelle que des clients, qui venaient pour un produit X, repartaient avec des boîtes remplies de XYZ. On vendait de tout même les articles les moins populaires. Nous avons doublé notre chiffre d’affaires cette année-là. »

La coordonnatrice mentionne toutefois que cette croissance s’est calmée dès 2021 et que la courbe de la demande est revenue à des valeurs normales. « Nous sommes toujours en croissance, mais pas comme durant la pandémie. Nous en avons bien profité et cela nous permet aujourd’hui d’aller de l’avant avec des projets comme notre déménagement », conclut Maryse Fortin.

Plus d’informations seront dévoilées la semaine prochaine concernant l’emplacement et les investissements.

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