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Maxime Hébert-Lévesque

SAINT-NAZAIRE – Le producteur d’agneau, L’Orée des champs, ouvrira officiellement son Économusée en juin. Un investissement de 275 000 $ consenti par les propriétaires afin de mettre de l’avant le métier de charcutier et leur patrimoine familial.

Développer l’agrotourisme a toujours été dans la mire de Myriam Larouche, copropriétaire de l’entreprise familiale Agro-Forestière DJFL qui chapeaute l’Orée des champs et l’Orée Signature. La femme d’affaires et son équipe ont débuté, il y a 14 ans, avec la mise en place d’un concept de table champêtre. « Nous avons également organisé des visites, mais seulement avec de petits groupes privés. Notre site a toujours été idéal pour des expériences touristiques et durant la pandémie, nous avons pris la décision de pousser le volet agrotouristique. »

Une décision qui a nécessité plusieurs remaniements au sein de l’entreprise. En effet, la gestionnaire s’est départie, entre autres, d’un centre de transformation de viande à Alma dont elle était copropriétaire. « Les énergies et les ressources ont alors été redirigées sur nos installations de Saint-Nazaire afin de mener à bien le projet d’Économusée. »

Des améliorations locatives

L’Orée des champs possède déjà un bâtiment principal assez récent et n’a pas eu à débourser pour l’édification d’un nouvel espace. Possédant des terres à bois, la productrice d’agneau met en valeur la matière ligneuse dans l’ensemble de ses constructions, dont la grange dans laquelle l’Économusée prendra forme. « Nous utilisions cet endroit pour du rangement et la congélation des produits de viande. Nous avons repensé l’espace en y aménageant un laboratoire d’observation et une boutique. Les visiteurs pourront donc, à travers une fenêtre, voir la confection de saucisses et de charcuterie d’agneau. »

La femme d’affaires signale également que le concept d’Économusée proposé par l’Orée des champs a déjà reçu l’aval de la société du Réseau Économusée et qu’elle et son équipe passeront du statut « en démarrage » à « membre officiel » dès l’ouverture. « Nous avons rempli tous les critères lors des visites des membres du réseau et nous sommes fiers de pouvoir faire partie de ce regroupement. »

Viser l’accessibilité universelle

Le savoir-faire artisanal mis de l’avant par le centre d’interprétation est la charcuterie d’agneau. D’ailleurs, les travaux ont été exécutés pour ce volet il y a quelques semaines et maintenant, ce sont les aménagements extérieurs qui sont au cahier des charges. « Nous attendons que la température soit plus clémente et nous nous attardons à ce chantier. Nous souhaitons rendre le site accessible à tous. C’est-à-dire construire des trottoirs et des chemins de la table champêtre à la fermette et au site d’interprétation. Cela se traduit par tout concevoir en fonction des fauteuils roulants. » D’ailleurs, en 2021, l’entreprise avait reçu une subvention gouvernementale pour l’appuyer dans ses démarches d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite.

L’Orée des champs utilise des techniques de gestion animalière novatrice comme la mise au monde des agneaux de façon naturelle. Ces particularités rendent l’accès aux bêtes difficile pour préserver leur santé en période préovulatoire, par exemple. Pour pallier ce problème, les gestionnaires ont construit une fermette qui accueillera des moutons pour le bonheur des visiteurs.

Une histoire de famille

Le volet patrimonial est un pan important de l’exposition proposée à l’Économusée. « Léon et Marie-Rose Larouche, mes grands-parents et fondateurs de la ferme en 1925 ont eu 17 enfants. Mon père était le neuvième de la fratrie et il a repris les rênes de l’entreprise dans les années 60 avant de la vendre à mon frère Dany et moi. Nous possédons donc une histoire patrimoniale très riche et nous dénombrons à ce jour, 500 membres de notre famille. C’est quelque chose que nous voulons présenter aux touristes », conclut Myriam Larouche.

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