Auteur

Maxime Hébert-Lévesque

N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « L’aluminium, une force régionale » publié dans notre édition du mois d’octobre.

SAGUENAY – Le chargé de projets de l’organisme la Société de la vallée de l’aluminium (SVA), Vincent Garbugli, a clôturé l’année 2021 avec plus de 150 000 $ d’investit dans sept projets différents.

« À l’interne, nous observons une légère diminution des demandes de projets sur nos bureaux. En effet, pour l’instant, 2022 semble moins mouvementée que les années précédentes. Nous n’avons accompagné que trois entreprises en date d’aujourd’hui. Il s’agit toutefois de projets très intéressants. D’ailleurs, parmi les entrepreneurs auxquels nous avons octroyé une subvention, il y a un joueur qui provient de l’industrie de la Chasse et de la Pêche. L’entrepreneur a développé un nouveau produit en aluminium pour ce secteur d’activité. Je ne suis pas en mesure de révéler plus d’information, puisque les personnes concernées sont en instance de brevet », explique Vincent Garbugli.

Le chargé de projet se donne un mandat clair : contribuer à ce que la SVA soit la porte d’entrée pour tout concepteur, entrepreneur, transformateur et équipementier qui souhaite s’immiscer dans l’industrie de l’aluminium. « En 2021, sur 28 idées soumises par des entreprises, nous avons subventionné sept d’entre-elles. Cela ne veut pas dire que les projets étaient inintéressants, au contraire, cela signifiait souvent que nous n’étions pas les bons intervenants pour les aider. Il faut savoir que le service d’aide financière proposé par la SVA est conçu pour répondre à des projets en phase de développement. Lorsqu’une firme nous approche avec un produit au stade de la mise en marché, nous ne pourrons pas les soutenir monétairement. Toutefois, nous pourrons les référer aux bons programmes et bonnes organisations. »

Un maillon dans la chaine

Si l’industrie de l’aluminium était représentée comme un parc d’attractions, la SVA serait sans aucun doute le bureau d’information touristique à l’entrée. En communication constante avec d’autres partenaires structurants de l’industrie, comme le réseau Trans-Al, qui accompagne le virage numérique des joueurs de l’aluminium, et le Centre québécois de recherche et de développement de l’aluminium (CQRDA), l’organisme a pour but de guider un entrepreneur du moment où une idée innovante lui vient en tête jusqu’à sa réalisation. « De plus en plus avec Trans-Al et la CQRDA, il y a cette volonté de travailler en équipe. En période de pénurie de main-d’œuvre, il est important de faire front commun et de tout travailler dans le même sens […] En moyenne, je passe trois mois avec une PME dans l’analyse de ses besoins. Contrairement à d’autres organismes, nous n’avons pas à la SVA d’appels à programme. C’est-à-dire que notre offre est toujours valide et que ses critères d’admissibilités ne changent pas », souligne M. Garbugli.

Trois types de projets

La SVA répond aux besoins d’investissements pour trois types de projets. Dans un premier temps, il y a tout ce qui réfère aux innovations. « Pensez à la nouveauté et l’inédit. Cette catégorie représente plus de 80 % de nos demandes. En résumé, c’est lorsqu’une entreprise nous approche avec une idée de produit qui n’existe pas encore sur le marché. Le cas d’A3 Surfaces est un bon exemple. »

Dans un deuxième temps, l’organisme peut aider au niveau du financement d’études. Par exemple, l’entrepreneur veut savoir la faisabilité ou la réponse du marché pour un produit X.

Dans un dernier temps, la SVA soutient tout projet de revalorisation des rebuts d’aluminium. « C’est un point auquel nous désirons mettre une attention particulière pour les prochaines années. Nous voulons supporter les initiatives qui visent à donner de la valeur, entre autres, à des copeaux d’aluminium. Ici, le
critère d’innovation ne sera pas jugé sur le produit final, mais sur le procédé de fabrication », commente Vincent Garbugli.

Fonctionnement

La SVA est financée par le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) pour maintenir ses opérations et elle reçoit annuellement une contribution monétaire de 200 000 $ par Rio Tinto. C’est précisément cette enveloppe qui est utilisée pour le financement des projets. Une idée qui répond aux critères d’admissions obtiendra une subvention pouvant aller de 25 000 $ à 50 000 $ selon sa valeur.

« Ce sont des subventions applicables par projet et non par entreprise. Une même PME peut donc appliquer plus d’une fois. Par exemple, nous avons soutenu l’entreprise saguenéenne Remac dans la fabrication d’une tour de télécommunication entièrement en aluminium de 25 pieds de hauteur et également pour une seconde tour, mais cette deuxième avait 100 pieds de hauteur. Elle était donc considérée comme un projet différent. Dernièrement, nous avons aidé une PME nommée Savar Hangar. Elle développe un hangar en aluminium servant d’entrepôt de chantier pour héberger de la machinerie. L’innovation est que la structure est pliable et remorquable. C’est en quelque sorte un garage mobile. La firme aurait vendu une première unité et il est gratifiant de savoir que la SVA a joué un rôle dans son développement », conclut le chargé de projets.

Commentaires