SAGUENAY - Les conventions collectives du secteur de la construction viennent à échéance le 30 avril 2025. Les négociations sont entamées, avec un important fossé à combler entre les offres et les demandes salariales. L'objectif est toutefois d'en arriver à une entente dans les délais prévus. 


Les parties patronales et syndicales ont convenu de ne pas discuter des négociations sur la place publique pour l'instant. Il n'a donc pas été possible d'obtenir plus de détails sur l'avancement du dossier. Félix Rhéaume, le directeur des affaires publiques et gouvernementales de l'Association de la construction du Québec (ACQ), qui négocie pour les secteurs commercial, industriel et institutionnel, a toutefois confirmé que le salaire et la conciliation travail-famille se trouvent parmi les principaux enjeux. 

Les dernières nouvelles diffusées par les parties patronales et syndicales faisaient état de la nomination d'un conciliateur. En effet, après plusieurs séances de négociation, l'ACQ et l'Alliance syndicale ont, d'un commun accord, soumis une demande en ce sens au ministre du Travail, le 28 janvier. Les pourparlers continueront donc en présence du conciliateur.

Selon les informations publiées sur le site Web de l'ACQ, la nomination d'un conciliateur a pour but « de favoriser la poursuite des échanges constructifs afin que les négociations progressent dans le respect des enjeux et problèmes présentés par les parties à la table de négociation ».

Rappel des demandes

Du côté syndical, l'Alliance syndicale réclame une augmentation salariale de 18 % la première année, suivie de 3 % par année pour 2026, 2027 et 2028. Elle explique cette demande par la nécessité de rajuster le tir après que les associations patronales aient refusé de rouvrir les conventions collectives en 2022 pour accorder une hausse ponctuelle afin de contrer l'inflation. 

De son côté, l'ACQ offre 4 % en 2025 et 2026, puis 3 % en 2027 et 2,5 % en 2028. Du côté de l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ), l'association patronale qui négocie pour le secteur résidentiel, le cahier préliminaire de négociations précisait que les propositions d'augmentations salariales étaient à venir sous réserve de l'évaluation de la rémunération globale et des demandes syndicales. 

De façon générale, l'ACQ affirme vouloir une modernisation des conventions collectives axée sur la compétitivité et l'attractivité de l'industrie, sur une plus grande flexibilité afin de répondre à la forte demande ainsi que sur une bonification des dispositions favorisant la conciliation travail-famille. 

Du côté de l'Alliance syndicale, outre les salaires, les revendications concernent principalement des sujets touchant au coût de la vie, à la conciliation travail-famille et à la rétention de la main-d'œuvre. On trouve notamment des points visant les congés, les heures supplémentaires, les frais de déplacement ou la formation.