SAGUENAY – Gazoduq a publié ce matin un communiqué de presse détaillant le bilan de sa première année d’activités, depuis l’annonce de son projet de conduite souterraine de transport de gaz naturel, en novembre 2018. Outre l’ouverture d’un bureau à Rouyn-Noranda au cours des prochaines semaines, l’équipe de Gazoduq assure avoir rencontré quelques centaines de groupes et organismes et plus de 600 citoyens en 2019 « dans le but d’établir des relations et créer des liens de confiance ».
L’entreprise affirme que depuis l’amorce du projet, Gazoduq s’est notamment engagée à informer les communautés et groupes autochtones dans le but qu’ils puissent, entre autres, évaluer l’incidence du projet sur leurs activités traditionnelles. Les discussions se poursuivent donc avec ces groupes dans le cadre d’un large processus de consultation en continu qui se déploiera jusqu’à ce que la conduite soit en exploitation.
« Nous sommes fiers des liens que nous avons tissés dans la communauté et de la rigueur de la démarche que nous avons mises en place pour nous assurer d’une contribution active de la population dans le développement de notre projet. Nous entreprendrons cette nouvelle année de développement dans un esprit de dialogue avec le souci de communiquer l’information juste relativement au projet et de renforcir nos engagements de transparence à l’égard de nos communautés d’accueil et des groupes autochtones », a lancé Louis Bergeron, le président de Gazoduq.
Un tracé de moindre impact
Selon le communiqué, la démarche de consultation de Gazoduc visait notamment à travailler de concert avec le milieu afin de définir une zone d’aménagement privilégiée de moindre impact à l’intérieur d’un corridor d’étude. Ce corridor avait été éloigné volontairement des zones densément peuplées et prenait également en considération de nombreux milieux sensibles, tels que le Lac-Saint-Jean, le Réservoir Gouin, le lac Abitibi, les aires de répartition du caribou forestier ainsi que les aires protégées et les secteurs d’intérêt récréatifs (ZEC, pourvoiries, etc.).
En réponse aux demandes du milieu, la zone d’aménagement privilégiée de 780 km a été établie avec l’intention d’éviter les habitats fauniques et réserves de biodiversité, les parcs et aires protégées reconnus ainsi que les zones écologiques d’intérêt ainsi que les lacs et les aires connues de protection de l’approvisionnement municipal en eau potable.
Soutenir le développement économique et social
L’entreprise avance également que les consultations et les échanges avec les acteurs économiques régionaux ont également permis à Gazoduq de développer une formule unique et sur mesure qui permettrait une contribution significative dans les communautés d’accueil de l’ordre d’environ 36 M$ par année au Québec et en Ontario une fois la mise en service de la conduite. Cela correspond aux retombées annuelles et récurrentes qui seraient versées aux communautés par Gazoduq sous forme de taxes et par l’entremise du Fonds pour les communautés. Pour le Saguenay — Lac-Saint-Jean, cela représente un investissement annuel d’environ 10 M$. Gazoduq analyse en ce moment les commentaires reçus dans le cadre de la consultation qui a suivi cette annonce quant à la formule proposée.
Transporter uniquement du gaz naturel
En réponse à certaines préoccupations formulées voulant que son projet de conduite de transport de gaz naturel puisse éventuellement transporter du pétrole, Gazoduq a jugé essentiel de confirmer sa position sur cette question dans le cadre de son bilan annuel. La position de l’entreprise est sans équivoque : en aucun cas le projet ne pourrait devenir autre chose ou servir à autre chose que transporter du gaz naturel. Tant d’un point de vue technique que réglementaire, l’emprise (« le corridor dégagé ») ne pourra servir qu’à un seul projet, soit la conduite souterraine de transport de gaz naturel.