SAGUENAY – GNL Québec a annoncé au cours des dernières heures, un investissement de 350 000 $ sur cinq ans, afin de financer un projet de recherche interuniversitaire sur la séquestration du carbone, portant notamment sur le gaz naturel renouvelable (GNR) issu de la biomasse forestière résiduelle. L’entreprise veut ainsi donner le coup d’envoi à sa promesse de mettre en place un projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel carboneutre au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
L’engagement financier viendra supporter le démarrage prochain d’une nouvelle Chaire interuniversitaire de recherche-action sur la séquestration du carbone, qui sera animée de concert par des chercheurs de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, de l’École de Technologie supérieure, de l’Université de Laval et du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. GNL Québec est le tout premier partenaire privé à s’y joindre officiellement.
La région en première ligne
« Le projet Énergie Saguenay, à travers ses infrastructures et sa vision, a le potentiel de jouer un rôle dans l’essor d’une nouvelle filière énergétique renouvelable au Québec. Le projet représente une opportunité historique pour la région de devenir concrètement acteur d’une activité très positive pour son économie et pour l’avancement d’une nouvelle énergie susceptible d’occuper une position clé dans la réduction des gaz à effets de serre et de la pollution de l’air à l’échelle mondiale », explique le directeur du développement régional chez GNL Québec, Stéphan Tremblay.
La recherche en question vise plus spécifiquement à identifier le potentiel de la forêt québécoise et les conditions qui favoriseraient un approvisionnement durable en biomasse forestière pour la production de gaz naturel renouvelable (GNR) et à évaluer le potentiel de production de GNR de la forêt québécoise. Dans ce contexte, les sommes investies par GNL Québec appuieront, en premier lieu, les travaux de recherche des équipes supervisées par les professeurs Jean-François Boucher de l’UQAC, spécialiste du rôle de la forêt boréale dans la séquestration du carbone, et Évelyne Thiffault de l’Université Laval, spécialiste de la biomasse forestière.
En plus d’analyser les différentes technologies de production de GNR forestier développées jusqu’à maintenant à l’échelle mondiale, des essais techniques avec diverses sources de biomasse résiduelle de la forêt québécoise sont en préparation avec une technologie canadienne prometteuse en matière de GNR.
Rappelons que GNL Québec a fait appel, en janvier dernier, à l’expertise de la Chaire en éco-conseil de l’UQAC afin de réaliser un projet de recherche sur les façons potentielles crédibles et scientifiquement reconnues permettant de rendre carboneutre le futur complexe de liquéfaction de gaz naturel Énergie Saguenay. Lors du dépôt du rapport en août dernier, plusieurs suggestions ont été émises par la Chaire en éco-conseil, notamment la possibilité de soutenir la production de gaz naturel renouvelable (GNR) à partir de la biomasse forestière.
Une filière régionale prometteuse
GNL Québec annonce donc son intention d’explorer davantage cette filière énergétique en supportant dès maintenant des travaux de recherche, comme manière concrète d’atteindre sa carboneutralité et, du même coup, en appuyant une nouvelle activité économique porteuse d’avenir pour la région. Bien que la mission première de GNL Québec demeure la liquéfaction de gaz naturel en provenance de l’Ouest canadien, le projet Énergie Saguenay représente, étant donné son engagement à être carboneutre et sa volonté d’établir une nouvelle norme au sein de l’industrie, une occasion unique de diversification de l’économie régionale et un tremplin pour soutenir les recherches sur le GNR forestier. Le scénario où GNL Québec puisse, dans l’objectif d’être carboneutre, être un acheteur de futurs crédits carbone liés à la production du GNR crée, en effet, un débouché facilitant l’émergence d’une infrastructure pouvant éventuellement produire la nouvelle source d’énergie renouvelable.