SAGUENAY – Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a rendu public hier un rapport positif concernant l’approvisionnement de la Zone industrialo-portuaire de Saguenay (ZIP) en gaz naturel (GN) par Énergir. Cet aval est toutefois conditionnel à l’installation d’un premier client, soit de la fonderie de Métaux BlackRock (MBR) sur le site de la ZIP.
Rappelons que le gazoduc planifié serait d’une longueur de 13,8 km, et réalisé au coût de 30 M$. Il relierait la à partir d’une conduite existante près de l’aéroport de Bagotville. Une conduite principale de de transmission s’implanterait dans une nouvelle emprise adjacente à la voie ferrée de desserte du Port de Saguenay et aux limites de terrains privés. D’une longueur de 9,2 km, elle aurait un diamètre externe de 406,4 mm, elle ferait ensuite place à gazoduc de 323,9 mm et situé à l’intérieur des limites de l’emprise du chemin de la Grande-Anse, puis dans celles de l’emprise du chemin du Quai-Marcel-Dionne.
Approvisionner d’autres clients
Le projet nécessiterait également la mise en place d’un poste de vannes pour raccorder la conduite de transmission au réseau existant d’Énergir, d’un poste de livraison reliant les deux conduites ainsi que d’un poste de mesurage, situé sur la propriété de Métaux BlackRock. La mise en service du gazoduc est prévue pour juillet 2020. La main-d’œuvre requise pendant les travaux de construction, d’une durée de 8 mois, correspond à environ 75 emplois. Précisons que cette installation multiusager permettra l’approvisionnement de plusieurs autres clients puisque MBR n’utiliserait que 27% du volume de gaz de quelque 100 000 m3/h ainsi transporté sur le site de la ZIP.
Mesures d'atténuation proposées
L’étude d’impact fait ressortir que les pertes de milieux humides et de superficie forestière productive constituent les deux principales répercussions du projet. Énergir s’engage à compenser ces pertes financièrement ou en réalisant un projet de compensation, dans les cas où l’impact résiduel s’avérerait important. Quant aux propriétaires de boisés, ceux-ci seraient compensés financièrement pour la perte de récoltes futures. Le rapport du BAPE recommande d’ailleurs la mise en place d’un comité de vigilance composé des parties prenantes et des citoyens touchés par le développement de ce gazoduc, pour assurer le suivi du projet (déjà créé et actif).