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Karine Boivin Forcier

SAGUENAY – Une jeune entreprise saguenéenne, RapidBar, commercialise actuellement une solution d’inventaire innovante destinée principalement au marché des bars et des restaurants. Selon le fondateur de l’entreprise, Fabrice Tremblay, son application permet d’optimiser la gestion et de réduire le temps de prise d’inventaire, à peu de frais.

Fabrice Tremblay a eu l’occasion de constater que plusieurs des logiciels offerts pour la gestion des inventaires dans le domaine de la restauration et des bars dataient ou étaient très coûteux. « J’ai voulu développer un système plus accessible. […] On a décidé de cibler les restaurants et les bars pour commencer. On vise les petites et moyennes entreprises, mais aussi les petites chaînes de restaurants par exemple », indique-t-il.

Le système développé par RapidBar depuis 2017 se base sur une application mobile couplée à un système Web et à une balance Bluetooth. « Ça permet de diminuer les coûts pour les clients. Le téléphone intelligent remplace le scanner et la balance parle avec le téléphone. Ça devient facile pour une entreprise d’avoir une gestion dans les règles de l’art à peu de frais », souligne l’entrepreneur.

Système automatisé

Pour suivre son inventaire, le restaurateur scanne le code bar et pèse le produit. Le système enregistre les données automatiquement. « Il n’y a pas de transcription. Tous les calculs de consommation se font automatiquement. Notre système intègre le logiciel de point de vente [à la caisse] aussi. Ça diminue le temps et le risque d’erreur. On réduit le temps d’au moins 50 % par rapport à quelqu’un qui prend son inventaire à la main », explique M. Tremblay.

L’utilisateur du système de RapidBar peut ensuite obtenir un tableau qui lui permet de suivre l’état des stocks, ce qu’il devrait y avoir en comparaison de ce qu’il y a réellement. Il est possible de savoir si on a trop d’un produit, par exemple, ou si on risque d’en manquer, ainsi que d’obtenir une estimation du temps avant d’écouler le produit. « On compare les stocks réels avec le théorique que donne le logiciel de caisse. S’il y a des pertes à quelque part, on le voit aussi », note Fabrice Tremblay.

Vers la croissance

RapidBar a déjà commencé à implanter son produit dans quelques entreprises de la région et souhaite croître rapidement, pour atteindre son 100e client l’été prochain. Des démarches sont d’ailleurs en cours avec des clients de Montréal et une chaîne pancanadienne d’une vingtaine de restaurants. Actuellement, l’entreprise emploie le propriétaire ainsi que deux personnes en sous-traitance, à temps partiel, mais ce chiffre pourrait également grandir rapidement.

M. Tremblay priorise deux axes à court et moyen termes. D’abord, il souhaite gérer la croissance de RapidBar en automatisant le processus d’adhésion. « Actuellement, je me rends sur place pour créer la banque de données. […] J’aimerais que la première prise d’inventaire puisse générer la base de données », précise-t-il. Le second axe concerne l’apport de valeur pour le client. L’entrepreneur souhaite augmenter les informations pertinentes pour le client que son système peut analyser. « On a les données, mais j’aimerais les faire parler de façon utile pour le client », ajoute-t-il.

Inkub

Selon Fabrice Tremblay, l’intégration récente de RapidBar dans l’incubateur numérique lancé par Promotion Saguenay, Inkub Desjardins, lui permettra d’accélérer la croissance de son entreprise. « C’est incroyable déjà en seulement un mois. Il y a une équipe de conseillers ici à tous les jours, une énorme expertise dans tous les domaines et à propos des ressources disponibles », affirme-t-il.

Sa participation à l’Inkub lui permettra d’ailleurs de profiter du programme d’accompagnement La Main, de l’organisme Le Camp, pour l’accompagner dans toute la stratégie de commercialisation de son produit. « Ce sont plus de 50 000 $ de services qui me sont donnés à un coût beaucoup moindre avec des experts du domaine, des gens qui ont énormément d’expérience et de contacts. Je n’aurais même pas connu ce programme si je n’avais pas fait partie de l’Inkub », conclut M. Tremblay.

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