Auteur

Karine Boivin Forcier

N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « tourisme génératif, une approche novatrice dans la région » publié dans notre édition du mois de novembre.

SAGUENAY – L’appel de projets de l’Entente de partenariat régional et de transformation numérique en tourisme (EPRTNT) 2022-2025 vient d’être lancé. Les entreprises qui ont des projets structurants et attrayants peuvent déposer leur dossier avant le 25 novembre, alors que d’autres dates viendront en 2023.

Dotée d’un budget de 2,7 M$ sur trois ans, l’EPRTNT permet de soutenir financièrement et d’accompagner les entreprises touristiques dans leur développement. Les projets soumis devront créer ou mettre en valeur une offre touristique attrayante, distinctive et innovante ; assurer l’essor de nouveaux créneaux et favoriser l’adoption de pratiques en matière de responsabilité sociale et de développement durable. « On veut toujours que ça apporte un plus pour l’entreprise, mais aussi pour l’écosystème touristique », indique David Rowsome, analyste financier chez Tourisme Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Selon lui, l’EPRTNT représente un beau levier pour les dossiers qui sont acceptés, puisqu’elle offre des subventions non remboursables qui peuvent rassurer les bailleurs de fonds. « Ça démontre que l’industrie touristique régionale croit à ce projet et va lui octroyer des fonds. Ça permet d’aller chercher d’autres sources de financement pour compléter le montage », mentionne-t-il.

Par ailleurs, les entrepreneurs qui souhaitent déposer leur projet peuvent se renseigner sur le site Web de Tourisme SLSJ, mais ils ont aussi accès aux conseils de l’analyste en lien avec le processus. « Je leur suggère vraiment de prendre contact avec nous, de nous appeler. Nous pourrons répondre à leurs questions et nous assurer avec eux qu’ils ont toutes les informations et tous les documents pour finaliser leur dossier », explique M. Rowsome.

Six catégories

Quelque six catégories sont proposées aux entrepreneurs. Celle concernant sur les Attraits, activités et équipements permet de financer des projets de construction, d’agrandissement ou d’amélioration d’une infrastructure touristique, de même que ceux qui portent sur la consolidation, l’implantation, l’expansion ou la modernisation d’un attrait, d’un équipement, d’une activité ou de services. « L’aide maximale est de 95 000 $. »

La catégorie Développement numérique d’une entreprise vise des projets qui touchent l’expérience client ou la mise en place d’applications numériques. La subvention peut aller jusqu’à 25 000 $. Pour les Études et services-conseils, le maximum est aussi de 25 000 $ et cela permet de financer la réalisation d’études, de diagnostics et d’accompagnement, dans le but d’améliorer ses pratiques d’affaires.

Une catégorie distincte concerne les Festivals et événements. « Par exemple, si des organisateurs d’événements régionaux voulaient devenir plus gros et avoir une envergure provinciale, ou prolonger leur durée en ajoutant des éléments nouveaux à leur programmation, ils pourraient faire une demande dans cette catégorie. L’aide peut aller jusqu’à 15 000 $. Ils pourraient toutefois faire une requête dans une autre catégorie si leur idée correspond aux critères », précise David Rowsome. L’Hébergement, avec une subvention maximale de 75 000 $, vise les projets permettant de structurer un territoire, de combler un déficit d’unités d’hébergement, de hausser le niveau de qualité, d’allonger la période d’activité ou de proposer de nouveaux services adaptés aux clientèles. Finalement, celle concernant la Structuration de l’offre touristique est destinée aux projets structurants pour la région, qui touchent plus d’une MRC. L’aide peut aller jusqu’à 30 000 $.

Projets diversifiés

Plusieurs dates de dépôt de projets sont proposées tout au long des trois ans de l’entente. Une fois les dossiers déposés, ils sont analysés par M. Rowsome, puis présentés à un comité qui a la responsabilité de décider s’ils seront retenus. « Lors de la dernière entente, nous avons reçu 64 demandes et en avons retenu 42. Il faut que ça concorde avec la vision de développement touristique de la région. Entre autres, nous analysons l’aspect structurant, la portée, les retombées, le caractère novateur, la qualité du projet, le plan d’affaires et le montage financier », mentionne l’analyste.

Parmi les projets soutenus par le passé, on retrouve l’implantation du Parc Octopus, le développement du service de transport de passager de Tax-Îles, la création d’un concept d’hébergement hybride entre le camping et l’hôtellerie en nature par l’Éternel Spa et le développement d’une application numérique permettant la mise en valeur du produit à l’Ermitage Saint-Antoine.

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