Auteur

Karine Boivin Forcier

OTTAWA – Le député de Lac-Saint-Jean, Richard Hébert, a déposé, aujourd’hui [05-03-2019 NDLR] un mémoire sur la connectivité Internet et cellulaire comme moteur économique régional dans le cadre des consultations prébudgétaires du gouvernement du Canada.

Le mémoire, remis au ministre des Finances, Bill Morneau, à la ministre du Développement économique rural, Bernadette Jordan ainsi qu’au ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains, vise à mettre en évidence la problématique de la pénétration du réseau cellulaire et Internet dans les régions. Le document propose également des pistes de solution pour pallier ce que M. Hébert considère comme un obstacle important au développement des collectivités.

« Plusieurs citoyens de ma circonscription de Lac-Saint-Jean et des localités rurales du pays m’ont transmis leurs inquiétudes par rapport aux faiblesses du réseau Internet et cellulaire de leur communauté. Tout en représentant un risque pour la sécurité de nos citoyens, notamment sur les routes régionales, l’insuffisance de la couverture représente un obstacle au développement et à la consolidation économique des petites et moyennes entreprises, particulièrement importantes pour la croissance des régions du pays », a déclaré le député.

Richard Hébert rappelle qu’en 2018, ce sont 340 000 familles québécoises qui n’ont pas accès à une connexion correspondant aux critères du CRTC. Il considère que la connectivité Internet et cellulaire sont aussi un outil de développement pour les PME canadiennes, dont certaines, principalement situées en milieu rural, n’ont pas accès à ces technologies. « L’accès à Internet démocratise la sphère du commerce et des affaires pour les petites et les moyennes entreprises. […] Ce faisant, Internet permet aux PME d’augmenter leur performance, leur productivité et leur compétitivité. […] Cependant, les PME canadiennes tirent de l’arrière par rapport aux autres pays industrialisés en termes d’adoption des nouvelles technologies. […] Ce retard technologique des entreprises est entre autres intrinsèquement lié, en ruralité canadienne, au manque d’infrastructures et aux lacunes quant à la connectivité régionale », peut-on notamment lire dans le mémoire.

Le député souhaite sensibiliser à nouveau les ministères concernés afin de prioriser cet enjeu dans le prochain budget, qui sera annoncé le 19 mars. Parmi les solutions qu’il propose dans son mémoire, on retrouve notamment le développement des infrastructures, une stratégie nationale sur la connectivité et le financement public du réseau.

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