12 • NOVEMBRE 2014 •
INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici
DOLBEAU-MISTASSINI – Au Centre
de formation professionnelle Dol-
beau-Mistassini, un diplôme d’études
professionnelles est offert en sou-
dage-montage. Lors de l’entrevue,
Nick St-Pierre, directeur du CFP et
Éric Servais, directeur adjoint et
responsable du programme de sou-
dage-montage, discutaient avec em-
pressement du cours offert et des
avantages de leur formule alternance
travail-études.
À Dolbeau, chaque année, les étudiants
évoluent pendant 360 heures dans un
milieu de travail. « Ils continuent de dé-
velopper leurs compétences, mais dans
une entreprise de la région. Les em-
ployeurs ont beaucoup plus de temps
pour les connaître et pour les apprécier »,
a précisé Nick St-Pierre. « Il arrive même
que des entreprises nous demandent
des stagiaires », a ajouté monsieur
Servais. Les directeurs expliquent que
les entrepreneurs sont rencontrés pour
connaître les besoins avant d’envoyer
les stagiaires. « Il arrive même que des
employeurs engagent l’un de nos 35 étu-
diants annuels qui a une expérience qui
dépasse la théorie. Le nombre d’heures
de pratique fait toute la différence », a
renchéri monsieur St-Pierre.
Le métier de soudeur
En ce qui concerne le soudeur, il ne fait
pas partie des métiers de la construc-
tion. Or, ce vieux métier, qui remonte à
quelque 3000 ans avant Jésus-Christ,
n’est pas le dernier venu quand il s’agit
de parler de taux de placement. « Le top
50 des professions professionnelles et
techniques indique que le métier de sou-
deur est en 4
e
position », a précisé Guy
Langlais qui enseigne avec Claude Bou-
chard et François Ouellet. « Il faut s’assu-
rer que les procédés que nous montrons
sont compatibles avec ceux qui existent
dans les entreprises. Nous allons donc
visiter les employeurs et nous nous ac-
tivons à faire du concret comme des
« trailers » et des poêles », a ajouté mon-
sieur Langlais.
Parmi les étudiants du centre de Dol-
beau-Mistassini, les âges varient de 17 à
64 ans. « Aussi, nous avons deux filles,
ce qui est très rare pour une seule co-
horte. Or, avec les appareils qui existent
dans les entreprises, c’est maintenant
plus facile pour les femmes. Aussi, elles
ont les qualités de produire de superbes
soudures de finition. Dans le domaine
de l’aviation par exemple, les femmes
sont vraiment très recherchées », a es-
timé Éric Servais. Aussi, à 64 ans, à
Dolbeau-Mistassini, Nelson Robertson
est l’étudiant le plus âgé. « Quand je
terminerai ma formation, je songe à ou-
vrir mon entreprise à Mashteuiatsh », a
confié le policier « retraité ».
Sécurité et théorie
« La sécurité, nous sommes conscien-
tisés à cela tous les jours. À chaque
cours, nos enseignants nous ramènent
à l’ordre », a précisé Karianne, une des
deux étudiantes féminines du CFP. « Ici,
tout au long des 30 modules, notre for-
mation est très axée sur la prévention.
Nous sommes sévères et il est important
de le préciser », a insisté l’enseignant
Guy Langlais qui a ajouté que les cours
sont de 1800 heures ou de 16 mois.
« Les salaires sont intéressants et je
pense que les soudeurs qui veulent tra-
vailler partiront au boulot tous les matins.
Aussi, grâce à nos nombreuses heures
de stages, les entreprises qui s’arrache-
ront nos soudeurs sortiront, sans aucun
doute, gagnantes », a conclu Guy Lan-
glais.
Pour inf.: toncfp.com
FORMATION PROFESSIONNELLE
Cours en Soudage-Montage
La force des stages en entreprise
416M08-14
Ces étudiants, qui posent avec l’enseignant Guy Langlais, s’apprêtent à bientôt vivre leur
premier stage dans une entreprise de la région.
(Photo: Chantale Potvin)
par Chantale Potvin
