Informe Affaires - Édition Août 2014 - page 5

INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici •
AOÛT 2014 • 
5
ROBERVAL- Avec des reconnais-
sances nationales affichées sur les
murs, le bien connu André Lévesque
s’active pour que son kiosque déborde
de fruits et de légumes frais ayant été
cueillis dans ses immenses jardins.
Depuis 40 ans, André Lévesque créé
des emplois saisonniers intéressants
et offre des produits de grande qualité
qui poussent sur une trentaine d’hec-
tares. « À la fin des saisons, je suis
toujours fier des résultats apportés
grâce à mes employés », a lancé An-
dré Lévesque.
En 2009, fait très rare, l’entreprise a reçu
la Médaille de bronze de l’Ordre du Mérite
Agricole et le Prix de la Coop fédérée à
l’agroenvironnement. De toute évidence,
les jurys octroient ces prestigieuses re-
connaissances selon de sévères critères
de sélection qui sont certifiés par des
inspecteurs du ministère de l’Agricultu-
re, des Pêcheries et de l’Alimentation
du Québec. Ces juges visitent les lieux
du dossier de candidature et accordent
1000 points en évaluant la gestion de
la production, la gestion agroenvironne-
mentale, la gestion des ressources finan-
cières et des ressources humaines et le
rayonnement social. « Je pense que les
juges ont particulièrement apprécié l’uti-
lisation des engrais verts », a précisé le
producteur maraîcher.
Des installations brillantes
À la Ferme André Lévesque, les em-
ployés mettent tout en œuvre pour
que la production soit optimale. À titre
d’exemple, des voies d’eau sont creu-
sées pour faciliter l’irrigation des terres et
les sols sont renouvelés chaque année.
Ainsi, en 2014, une carotte poussera et
l’année suivante, ce sera un autre lé-
gume. Aussi des parcelles de terres se
« reposent » parfois pendant une saison.
Autre point : depuis quelques années,
en plus de fournir des supermarchés
de la région, André Lévesque a ouvert
un kiosque sur le boulevard principal.
« Le chemin de notre jardin descend au
kiosque et quand les fruits et les légumes
sont cueillis, nous allons les déposer ra-
pidement dans les présentoirs », a expli-
qué monsieur Lévesque.
Toujours soucieux d’offrir des produits
santé, l’entreprise permet également aux
gens de cueillir eux-mêmes des fraises et
des framboises dans les jardins quand la
saison s’y prête. «Chaque année, desmil-
liers de personnes viennent nous visiter.
Nos jardins sont sans aucun doute un en-
droit sain et magnifique pour la vingtaine
de personnes qui y travaillent chaque an-
née », a confié André Lévesque. « Quant
aux cueilleurs, ils peuvent admirer des
paysages magnifiques dans les jardins.
Les clients paient bien moins cher que
dans les supermarchés et c’est plus frais
», a ajouté le maraîcher.
Un défi qui mène au bonheur
De la betterave au brocoli, en passant par
le chou, les fines herbes et la gourgane,
le kiosque ravit les milliers de clients sai-
sonniers et les cyclistes de la Véloroute
des bleuets qui y font une halte pour se
ravitailler. Les dames qui travaillent au
kiosque sont catégoriques : « Nos pro-
duits sont toujours frais et n’ont pas le
temps de pourrir. Ici ça n’arrête pas »,
ont-elles lancé sans hésitation. Pour
conclure, être maraîcher, c’est conjuguer
avec Dame Nature qui assèche, recouvre
de grêle ou ennoie les terres et c’est
aussi avoir peur de manquer de relève.
« Malgré tout, c’est le plus beau métier
du monde », a déclaré André Lévesque
avec un sourire qui ne saurait mentir.
AGROALIMENTAIRE
Ferme André Lévesque
Fraîcheur et brillance riment avec création d’emploi
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André Lévesque avoue que certaines années ont été plus difficiles à cause du climat, mais que
le métier est tout de même passionnant.
(Photo: Chantale Potvin)
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Comment cibler
les employés à former?
Avez-vous identifié quels sont les employés qui représentent les
hauts potentiels dans votre entreprise? De quelle façon les budgets
de formation de votre entreprise sont-ils attribués entre les employés?
Puisqu’il est nécessaire que l’entreprise investisse dans le développe-
ment de son personnel, il est évident que les choix et projets de for-
mation doivent être faits de façon stratégique. En effet, les activités de
formation et de développement sélectionnées doivent être en lien avec les besoins de l’entreprise
et les aspirations des employés ciblés qui participeront à celles-ci. De plus, à la suite d’une acti-
vité de formation, les employés devraient toujours être invités à partager leurs nouvelles connais-
sances avec leurs collègues concernés. De cette façon, les employés ont une motivation à retenir
ce qu’ils apprennent et seront capables d’en faire un résumé précis à leurs collègues de sorte que
ce partage augmente le retour sur l’investissement fait en formation.
Pour déterminer quel (s) employé (s) former à l’intérieur de l’entreprise, deux processus de gestion
des ressources humaines peuvent être très utiles : 1) l’évaluation du rendement et 2) la gestion pré-
visionnelle de la main d’œuvre. En ce qui a trait à l’évaluation du rendement, ce processus annuel
permet d’échanger sur les aspirations et les intérêts du personnel pour arriver à dégager les prio-
rités d’amélioration et de développement. À la suite de ces rencontres, le gestionnaire peut définir
le plan de formation pour son équipe. Aussi, la gestion du rendement nous amène à reconnaître
les employés qui ont un bon rendement, c’est-à-dire, un savoir-faire et un savoir-être exemplaires.
Évidemment, lors de l’identification des gens en qui l’entreprise veut investir, il est important de
reconnaître que le savoir-être est aussi important que le savoir-faire, sinon plus!
Pour ce qui est de la gestion prévisionnelle de la main d’œuvre, cette démarche consiste à com-
parer la situation actuelle de l’entreprise avec sa situation future, tant au niveau du nombre d’em-
ployés qu’au niveau du profil et des compétences recherchées chez ces derniers. Ainsi, cette
comparaison permettra d’identifier les efforts de formation et de développement à faire pour arriver
à la situation souhaitée. Bien entendu, il s’agira ensuite d’identifier les meilleures stratégies de
formation à considérer pour combler les écarts probables.
Plusieurs dirigeants se demandent s’il en vaut la peine d’investir dans la formation du personnel
lorsque le taux de roulement de leur entreprise est élevé. En fait, la formation peut accroître les
perspectives de carrière à long terme et ainsi, augmenter la fidélisation du personnel. De plus, il est
préférable d’avoir des employés motivés et performants pendant leur période active dans l’entre-
prise. Ceux-ci vont même aller jusqu’à créer plus de valeur ajoutée et contribueront plus activement
au succès de l’entreprise.
Et vous, investissez-vous dans la formation des personnes clés?
par Chantale Potvin
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