INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici •
NOVEMBRE 2014 •
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dans les circonstances. » Le Québec,
commentent-ils, bien que cela ne soit
pas considéré comme dramatique, voit
ses parts de marché… fléchir.
Bon marché
Les alumineries qui connaissent actuel-
lement de bonnes performances sont
celles qui disposent d’énergies consi-
dérées comme propres, bon marché et
accessibles ou comme c’est le cas au
Moyen-Orient qui exploite à faibles coûts
des gisements considérables de pétrole
et de gaz naturel. Il faut donc s’attendre
font valoir Pierre et Louis Bouchard, à
ce que les pays du golfe Persique tout
particulièrement occupent une portion
croissante de la production mondiale.
« Les investisseurs arabes soutiennent
actuellement de très gros chantiers.
Dans moins d’une décennie, ces der-
niers vont se traduire par une production
massive d’aluminium. Tout indique que
l’Arabie saoudite va devenir un acteur
incontournable de l’aluminium dans le
monde. L’existence d’une méga alumi-
nerie construite au coût de 11,8 milliards
et d’une capacité de 740 000 tonnes que
la société saoudienne Ma’aden vient
d’implanter va produire annuellement, à
elle seule, plus de métal gris que toutes
les alumineries du Saguenay–Lac-Saint-
Jean. D’autres projets de production
d’aluminium primaire fleurissent. Ils équi-
valent à plusieurs centaines de milliers
de tonnes qui se chiffrent en milliards de
dollars, » explique l’homme d’affaires.
Compétition féroce
« Au Québec, nous disposons d’atouts
de taille notamment 9 usines de pre-
mière fusion et 3 producteurs majeurs,
en l’occurrence Rio Tinto Alcan, Alcoa
et Alouette, mais nous sommes main-
tenant devant l’obligation de donner un
coup de barre si l’on tient à redresser
la situation. Auparavant, on pouvait mi-
ser sur l’atout considérable que consti-
tue l’énergie hydroélectrique, mais au-
jourd’hui, un nombre croissant de pays
producteurs d’aluminium ont accès à
des formes d’énergie peu coûteuses.
« Le contexte a changé. Il faut en
prendre acte et agir en conséquence, »
fait valoir Pierre Bouchard.
Pour inf.: stas.com
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AluQuébec et Trans-Al collaborent
(suite de la page 21)
plus susceptibles d’utiliser toujours
plus d’aluminium ainsi que d’identifier
d’éventuelles carences dans la chaine
d’approvisionnement. La cartographie
sera aussi mise à contribution dans le
calcul des indicateurs économiques qui
permettront de mesurer l’atteinte des
objectifs de la grappe, soit de doubler
la transformation d’aluminium d’ici les
dix prochaines années et de soutenir
les équipementiers.
AluQuébec agit en tant que catalyseur
de l’industrie de l’aluminium et tirera
profit de sa cartographie pour atteindre
son ambition de devenir la porte d’en-
trée au Québec pour tout ce qui touche
l’aluminium. L’outil aidera à diriger
d’éventuels clients-utilisateurs vers
les fournisseurs les plus en mesure
de répondre à leurs besoins ou appels
d’offres. Il s’agit donc d’un puissant ou-
til de vente au service de l’ensemble
de l’offre de service québécoise de la
transformation et de ses équipemen-
tiers. « Depuis plus d’un an, nous tra-
vaillons en synergie avec les différents
acteurs clés de l’industrie de l’alumi-
nium. Nous continuons jour après jour
à positionner l’offre de service de la
Grappe industrielle de l’aluminium du
Québec en mettant en relation les don-
neurs d’ordres et les transformateurs et
toute la chaine de valeurs avec laquelle
nous travaillons, affirme Luc Roby, pré-
sident-directeur général d’AluQuébec.
La demande mondiale en alumi-
nium est en constante progression et
la consultation du ministre Jacques
Daoust sur la stratégie québécoise de
développement de la filière aluminium
arrive à un excellent moment. Elle per-
mettra de mettre en lumière ce qui a été
fait et maximisera les efforts communs
pour faire rayonner notre industrie. Il
faut faire connaitre tout ce qui peut être
fabriqué au Québec, de la matière pre-
mière aux produits transformés sans
oublier l’expertise de classe mondiale
des équipementiers. »
