Informe Affaires - Édition Juillet 2015 - page 2

2 • JUILLET 2015 •
INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici
ALMA – Pour Martine Girard, di-
rectrice générale de Végétolab, la
camerise connaîtra très bientôt
une phase de développement ma-
jeur qui en fera un des fruits de
prédilection des consommateurs
canadiens et d’ailleurs dans le
monde. Celle qui considère que le
« chèvrefeuille bleu » est le fruit de
l’avenir, assure que la région as-
siste présentement à la naissance
d’une industrie qui connaîtra de
belles années de croissance.
Végétolab est une entreprise spécia-
lisée dans la production « in vitro »
de plan de petits fruits, destinés aux
producteurs et aux horticulteurs. Au
cours des sept dernières années,
les gestionnaires de l’entreprise se
sont toutefois concentrés sur le déve-
loppement de la camerise - un petit
fruit délicieux - dont le potentiel de
production est immense, particulière
sous nos latitudes. En effet le cameri-
sier est très bien adapté aux régions
nordiques puisqu’il a une grande ré-
sistance au froid - jusqu’à moins 47
degrés Celsius - et que la récolte
du fruit peut être facilement mécani-
sée. De plus, comme le camerisier
n’est pas un arbuste fragile - on ne
lui connaît très peu de maladie - il se
prête admirablement bien à la culture
biologique.
Un travail d’éducation
Martine Girard assure que des ef-
forts importants ont été consacrés
pour faire connaître le fruit auprès
des producteurs et de la population.
Pour la femme d’affaires, il reste ce-
pendant beaucoup de travail à faire.
«En 2007 nous sommes vraiment
partis de zéro. Il fallait convaincre
nos clients du potentiel immense de
ce fruit, qui était pratiquement incon-
nu de nos producteurs,» explique-t-
elle. Aujourd’hui, la DG de Végétolab
est tellement convaincue de la place
importante que prendra la camerise
dans l’assiette des consommateurs,
au cours des prochaines années,
qu’elle lance souvent à ses clients :
« Dans vingt ans, vous pourrez dire
à vos enfants que vous avez assisté
à la naissance d’une nouvelle indus-
trie.»
À l’école de la camerise
Outre les salons dédiés aux marchés
des producteurs et horticulteurs pour
faire connaître le produit, Végétolab
a développé une stratégie originale
pour vendre ses plans de camerise.
Martine Girard explique que tous les
ans son équipe organise deux visites
de formation et de dégustation et une
activité de récolte dans les vergers
de l’entreprise. À cette occasion les
clients potentiels peuvent donc se
familiariser avec les techniques de
culture et de ramassage du petit fruit.
D’ailleurs, la prochaine «école de la
camerise» se fera le 3 juillet prochain.
Une centaine d’invités du Québec, de
l’Ontario et du Nouveau-Brunswick,
prendront part à l’événement.
AGROALIMENTAIRE
À la veille d’envahir le marché canadien
« La camerise est le fruit de l’avenir »
– Martine Girard
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La directrice générale de Végétolab, Martine Girard, devant les étalages remplies de plan
de camerise, qui se développent dans la «pouponnière» de l’entreprise. Près du laboratoire
les plantes croissent dans des milieux aseptisés dont tous les paramètres sont étroitement
contrôlés.
(Photo: Guy Bouchard)
Les fruits à maturité offrent un goût
unique, qui combine un mélange de
bleuets, framboises et mûres. Ils sont
de couleur bleu foncé et de forme al-
longée - ils mesurent entre 1 et 2.5
cm. -. La pelure de la camerise fond
dans la bouche. Les graines sont aus-
si très petites et elles passent égale-
ment inaperçues. Ces deux qualités
en font un produit transformé de qua-
lité supérieure, et facile à consom-
mer. Mais surtout, ce fruit unique pos-
sède des molécules antioxydantes
- un avantage du climat nordique - en
nombre supérieur à celui du bleuet. Il
contient également une quantité no-
table de vitamines A et C.
La camerise se consomme de diffé-
rentes façons. On peut la manger de
la même façon que les autres petits
fruits: crue en collation, dans du yo-
gourt ou des céréales, dans des pâtis-
series, en tartinade ou en sirop. De la
bière et des liqueurs ont également été
élaborées à partir de ce fruit caméléon.
Le camerisier mesure de 4 à 5 pieds
de hauteur à maturité. Les qualités
de résistance de cette plante sont
idéales pour sa culture au Saguenay–
Lac-Saint-Jean, ainsi qu’au Nord-
du-Québec, à cause de la grande
résistance au froid de l’arbuste
(-47 degrés Celsius) et de ses fleurs
(-7 degrés Celsius). Le camerisier
peut même demeurer en dormance
lors d’un adoucissement de tempéra-
ture en hiver. Autre avantage, la ré-
colte des fruits à l’aide d’équipements
mécanisés permet de réduire grande-
ment les coûts de main-d’œuvre pour
les producteurs.
L’arbuste prend de trois à quatre
ans avant d’atteindre une capacité
de production commerciale et peut
produire de 2 à 4 kilos de fruits par
plan. Il existe actuellement une di-
zaine de variétés de camerisiers. Au
Saguenay–Lac-Saint-Jean, plus de
45 hectares de cet arbuste unique
ont été plantés depuis 2007. Se-
lon le MAPAQ, l’implantation d’un
verger de camerises coûte environ
20 000 $ par hectare, à raison de
2000 plants/hectare.
La camerise en quelques mots
par Guy Bouchard
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