Informe Affaires - Édition Août 2016 - page 23

INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici •
AOÛT 2016 • 
23
Si vous êtes comme la plupart des entre-
preneurs, choisir le bon logiciel pour votre
PME peut représenter un défi de taille.
« Les entrepreneurs avec lesquels je
travaille sont occupés à gérer leur entre-
prise et à éteindre les feux quotidiens, dit
le directeur du Service d’intégration des
technologies de BDC, Thammer El-Ra-
mahi. Nombreux sont ceux qui n’ont pas
pensé à ce que la technologie peut faire
pour les aider à amener leur entreprise là
où ils veulent. »
Cela vaut la peine de sélectionner le bon
logiciel d’entreprise
Or, investir du temps dans le choix du
bon logiciel d’entreprise peut rapporter
gros. Sélectionner le bon logiciel pour
votre PME peut accroître sa productivité
et l’aider à croître pendant des années.
Par contre, choisir un logiciel qui ne ré-
pond pas à vos besoins à long terme
peut vous faire gaspiller beaucoup de
temps et d’argent.
Vous ne savez pas par où commencer?
Vous n’êtes pas seul, comme le rappelle
M. El-Ramahi. Voici ses conseils afin de
choisir le bon logiciel pour votre PME.
Pensez à l’avenir
Pour maximiser le rendement de votre in-
vestissement dans un logiciel, M. El-Ra-
mahi vous conseille de vous baser sur
votre stratégie d’affaires pour prévoir vos
besoins pour les trois à cinq prochaines
années. Un logiciel qui peut combler les
besoins d’une entreprise à long terme
est le plus rentable.
Schématisez vos processus actuels
L’une des premières choses à faire pour
déterminer vos besoins par rapport au
logiciel est d’établir un schéma de vos
processus. Prendre le temps de décrire
les processus, de la rédaction d’un devis
jusqu’au paiement du client, peut vous
aider à savoir quelles fonctions néces-
sitent le plus d’efforts ou prennent le plus
de temps à réaliser.
La technologie doit être considérée
comme un accélérateur de processus,
selon M. El-Ramahi. En identifiant pré-
cisément quelles fonctions vous souhai-
tez accélérer, vous saurez mieux quelles
sont les solutions logicielles qui vous ap-
porteraient le plus de valeur.
Faites participer vos employés
Certains entrepreneurs achètent un logi-
ciel et l’imposent à leurs employés sans
ne les avoir consultés ni obtenus leur ap-
pui.
C’est une erreur courante, selon M.
El-Ramahi. Il explique que si les em-
ployés ne participent pas au processus
de sélection ou ne sont pas tenus adé-
quatement informés, ils s’opposent à
l’utilisation du nouveau système (même
s’il est très efficace) et continuent de pri-
vilégier les méthodes existantes. « Vous
devez consulter vos employés, évaluer
leurs besoins et obtenir leur adhésion »,
résume-t-il.
Magasinez un logiciel de série
Les systèmes de TI sur mesure inté-
ressent les entrepreneurs, qui croient
que les besoins de leur entreprises sont
uniques. Mais il est fort probable qu’un
logiciel conçu pour aider une entreprise
comme la vôtre existe déjà sur le mar-
ché.
Il s’agit de trouver la bonne plateforme
et, pour la plupart des entrepreneurs, il
faut accepter que la recherche du bon lo-
giciel sera le principal défi. Les logiciels
de série sont presque toujours moins
chers à long terme, plus adaptables et
accompagnés d’un meilleur soutien que
la majorité des logiciels sur mesure.
Envisagez une aide externe
Pour trouver le bon logiciel, il est souvent
sage de connaître ses propres limites.
« Beaucoup d’entrepreneurs se lancent
dans l’achat d’un logiciel et se rendent fi-
nalement compte que la solution ne pro-
cure par les avantages attendus », pré-
vient M. El-Ramahi. À l’inverse, d’autres
constatent qu’ils n’ont pas le temps de
faire une analyse adéquate des besoins
de leur entreprise ni de trouver le bon
logiciel. Comme tout investissement, un
logiciel peut être soit une bénédiction
pour votre entreprise, soit un obstacle à
sa croissance. Il est souvent plus facile
de choisir la bonne solution avec l’aide
de consultants externes.
Inf. : bdc.ca
Comment maximiser
votre investissement
dans un logiciel pour PME
Que ce soit pour répondre à une nouvelle demande ou dans le cadre de la
gestion de son département, l’acheteur doit bien connaître le marché pour
être en mesure de gérer le processus d’approvisionnement d’une manière op-
timale. Dans cette édition et dans les 2 prochaines, nous allons voir quelques
outils utilisés pour analyser un marché particulier.
L’offre et la demande
1
L’offre et la demande sont, respectivement, la quantité de biens ou de services
que les acteurs sur un marché sont disposés à vendre ou à acheter en fonction
des prix.
L’offre
est la quantité d’un bien économique que les producteurs et les dis-
tributeurs souhaitent vendre à un prix donné (sans correspondre nécessai-
rement à la quantité réellement vendue). Ses principaux déterminants sont
le nombre de producteurs, le prix du marché et les coûts de production.
La
demande
est la quantité voulue d’un bien, à un prix donné par les consom-
mateurs ayant les moyens de l’acheter. Les principaux déterminants sont le
prix du bien, le revenu et les goûts des consommateurs, mais aussi l’offre et
la demande des biens de substitution (ainsi un changement dans le prix du
hamburger aura de l’influence sur les ventes de pizzas).
Dans les marchés où un équilibre partiel s’applique, on constate les effets
suivants :
Lorsque le prix monte
1. L’offre a tendance à augmenter : les producteurs sont incités à offrir plus
de biens, de nouveaux producteurs sont incités à s’installer, les détenteurs
de ce bien sont incités à s’en séparer.
2. La demande a tendance à baisser : plus les prix sont élevés, moins les
acheteurs sont disposés à acheter.
Lorsque le prix baisse
1. L’offre a tendance à baisser.
2. Les producteurs sont moins incités à produire.
3. La demande a tendance à augmenter, car moins les prix sont élevés, plus
les acheteurs sont disposés à acheter.
Présenté autrement: Dans un marché où pour chaque prix on associe l’offre,
c’est-à-dire la quantité que l’ensemble des vendeurs veut bien vendre et, la
demande, soit la quantité que l’ensemble des acheteurs veulent bien acheter,
il existe un point d’intersection qui maximise le nombre d’échanges.
Un prix au-dessus du point d’équilibre laissera des vendeurs vou-
lant bien vendre, mais sans acheteur. Un prix en dessous laissera des
acheteurs disposés à acheter, mais sans vendeur pour les fournir.
En construisant les deux courbes, on obtient
la situation du marché. La rencontre de l’offre
et de la demande permet de définir le point
d’équilibre. Ce point définit le prix pour lequel
l’offre égale la demande. On appelle les coor-
données correspondantes, prix d’équilibre et
quantité d’équilibre.
Tant que ce point n’est
pas atteint, l’excédent de l’offre provoque
la baisse du prix ou la trop forte demande
provoque sa montée.
Dans la réalité, le point d’équilibre se déplace en
fonction de ces facteurs: de l’offre, de la demande, du revenu des consom-
mateurs, de la technologie qui permet de produire à moindre coût, des pro-
duits de substitution et du prix que les consommateurs s’attendent à payer
dans le futur.
À suivre…
SOURCE : Michael Parkin, Robin Bade et Patrick Gonzalez, Introduction à la microéconomie moderne
FRANÇOIS GUAY, pgca
Spécialiste en approvisionnement
C
HRONIQU
NO
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ANALYSE DU MARCHÉ
(partie 1 de 3)
François Guay est diplômé en administra-
tion de l’UQAC, il détient un titre profes-
sionnel en gestion de la chaîne d’approvi-
sionnement, plusieurs années d’expérience
sur le terrain ainsi que de la formation
dans des domaines connexes tels : la ges-
tion de projet, les opérations manufactu-
rières (MRP), la logistique, la qualité et la
gestion lean (modèle Toyota).
(Photo: Courtoisie PixaBay)
Collaboration BDC
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