Informe Affaires - Édition Août 2014 - page 33

INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici •
AOÛT 2014 • 
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juridiques - livrent avec doigté de ju-
dicieux conseils qui, s’ils sont appli-
qués, ne peuvent que mener à des
réussites.
Ils font aussi des suggestions pra-
tiques aux parties concernées c’est-
à-dire les cédants et repreneurs »,
fait valoir Claudia Fortin. « Certaines
séances donnent lieu quelquefois à
des témoignages touchants qui per-
mettent aux membres de l’auditoire
de mieux comprendre les difficultés
qu’un tel ou un tel a rencontrées. Il ar-
rive que des personnes qui au départ
sont fortement réticentes à ce type
de démarche, se convainquent gra-
duellement qu’elles ont tout à gagner
pour réussir la transition projetée ou
encore pour préparer au mieux la re-
lève envisagée. »
Claudia Fortin et Langis Lavoie rap-
pellent de plus que le CTE offre un
suivi aux personnes qui ont complété
ou sont en voie de compléter le trans-
fert de leur entreprise. Les services
offerts se font sur une base confiden-
tielle et tout à fait gratuitement, rap-
pellent-ils en fin d’entretien.
Un solide coup de barre doit être
donné
Au Saguenay-Lac-Saint-Jean tout
comme dans l’ensemble du Québec,
les baby-boomers en affaires tardent
à tirer leur révérence. Le nombre de
transferts d’entreprises devra être
significativement augmenté si l’on
tient à éviter une congestion désas-
treuse. « À une période donnée, on
croyait que le transfert d’entreprise
ne poserait pas problème et que les
baby-boomers laisseraient assez ra-
pidement les rênes aux éventuels
successeurs à la tête des types d’en-
treprises familiales ou autres. Ce-
pendant, force est actuellement de
constater que les premiers tardent à
laisser leur place aux seconds », ré-
sument Langis Lavoie et Claudia For-
tin respectivement coordonnateur du
Centre de transfert aux entreprises
(CTE) et directrice générale du CLD
de Saguenay.
Des releveurs qualifiés
Et pourtant, fait ressortir la DG Clau-
dia Fortin, les repreneurs potentiels
sont prêts et compétents. « On peut
même affirmer lorsqu’on les compare
aux représentants de la présente gé-
nération qu’ils sont mieux formés et
plus scolarisés que les entrepreneurs
qui ont initié le démarrage de leur en-
treprise, il y a une cinquantaine d’an-
nées et plus. Il se trouve même des
jeunes qui sont des leaders naturels
« hyperqualifiés » pour les tâches qui
les attendent. Des jeunes tout à fait
en mesure pour peu qu’on leur fasse
confiance de diriger les destinées
de la boîte qu’on va leur confier. C’est
un fait, il va falloir être plus proactif
que nous l’avons été à ce jour concer-
nant les nécessaires transitions à as-
surer. »
Un deuil à faire
« Il faut comprendre que s’en remettre
à d’autres c’est aussi à leurs yeux
perdre du pouvoir et de l’influence au
plan personnel, professionnel, familial,
et social. »
Ce n’est rien de moins que vivre une sé-
rie de deuils. Il va de soi cependant que
plus vite on commence et vit chacun de
ces deuils, plus vite on passe à travers
et on parvient à les surmonter. « Cer-
tains deuils sont plus difficiles à vivre
que d’autres. On dit notamment qu’il
est un peu plus facile lorsqu’un cédant
remet ses affaires à un membre de sa
propre famille. A l’inverse, on constate
que cela est plus pénible lorsqu’il
faut s’en remettre à un repreneur ex-
terne. »
Pour inf.: transfertdentreprise.com
TRANSFERT D’ENTREPRISE
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