Informe Affaires - Édition Décembre 2014 - page 19

INFORME AFFAIRES,
Le MENSUEL
économique d’ici •
DÉCEMBRE 2014 • 
19
SAINT-AMBROISE – Passionné
de feux d’artifice depuis plusieurs
années et organisateur d’un fes-
tival qui a attiré plus de 25 000
personnes à Saint-Ambroise l’été
dernier, Sylvain Laplante a déci-
dé de céder son entreprise,
Feux
d’artifice Pyrochoc du Québec
, à
sa fille Myriam. Âgée de seulement
19 ans, elle entend lui faire franchir
un bond majeur en abandonnant le
statut d’OSBL (organisme sans but
lucratif) pour devenir un commerce
actif avec employés et revenus.
Elle ne doute pas un instant du succès
de sa démarche. Le passage du pou-
voir vient récemment de se faire et elle
est en train de structurer l’entreprise en
compagnie de Jean-Denis Lespérance,
son assistant, et de sa sœur Mari-Ève,
artificière reconnue. Pour assurer la
transition, son père demeure également
tout près pour la faire profiter de son ex-
périence.
Le premier spectacle qu’elle a conçu
s’est déroulé lors de la cérémonie de
fermeture du 150
e
anniversaire de
Saint-Honoré et du Festival Saint-Ho-
noré dans le vent. Une prestation d’une
trentaine de minutes, ce qui est très long
pour un feu d’artifice constituant une très
belle carte de visite pour son entreprise.
« La foule a été littéralement éblouie
par notre spectacle sans aucun
temps mort.
Certains m’ont dit qu’ils se seraient
crus à Disney World! J’avoue que
j’étais fébrile pour cette première
fois à coordonner toutes les facettes
du feu, mais j’avais confiance en
mes moyens, étant allée à la bonne
école avec mon père. Je suis peut-
être jeune, mais je ne manque pas
d’expérience puisque j’ai baigné dès
mon plus jeune âge dans ce monde
fascinant et je possède ma carte de
maître artificier. C’est une passion
qui prend vie avec
Pyrochoc
. »
Un marché à saisir
Contrairement à ce qu’on pourrait
croire, il y existe un réel marché du
feu d’artifices au Saguenay-Lac-
Saint-Jean. Myriam Laplante estime
qu’il y a, chaque année, entre 40 et
45 organismes et groupes qui sou-
haitent organiser un spectacle py-
rotechnique à plus ou moins grand
déploiement, sans compter les parti-
culiers, qui sont de plus en plus nom-
breux à vouloir impressionner leurs
amis en animant une soirée avec un
feu d’artifice. Actuellement, il n’y a
qu’une poignée d’entreprises qui oc-
cupent le marché, dont
Pyrospec
, qui
accapare 90% de la place.
Cette prépondérance ne fait pas
peur à Myriam Laplante. «
Pyrochoc
propose à sa clientèle de l’originalité
et de la polyvalence avec des feux
orchestrés entièrement ici au Sague-
nay et non pas programmés à partir
de Québec et Montréal. De plus, nos
prix défient toute compétition. En fait
nous voulons faire différemment et
ce n’est pas pour rien que notre slo-
gan est « Quand on passe, t’es sous
le choc! »
« Le marché grand public est égale-
ment très important pour
Pyrochoc
.
C’est une mode en pleine expansion
et on propose des kits pour toutes
les bourses. Pour 3 à 500$, une per-
sonne peut monter quelque chose de
très intéressant et on ne vend pas de
la cochonnerie qu’on retrouve parfois
sur le marché.
« D’autre part, il est bon de préciser que
la sécurité est un élément majeur de
notre intervention.
Pyrochoc
est accré-
dité par la Division de la réglementation
des explosifs, un organisme canadien
très sévère sur les normes à respecter.
On ne va pas laisser un client par-
tir avec du matériel potentiellement
dangereux s’il est manipulé de la
mauvaise façon. On a à cœur la
sécurité des gens et il ne suffit pas
d’obtenir un permis de brûler (obliga-
toire) d’une municipalité pour organi-
ser un feu.
Nous nous faisons donc une obliga-
tion de donner à ceux qui viennent
nous voir un cours sur les mesures
à prendre pour un feu d’artifice sé-
curitaire. » Vous pouvez échanger
avec Myriam Laplante sur facebook.
D’autre part, dans les prochains
jours, le site Internet des
Feux d’ar-
tifice Pyrochoc du Québec
sera opé-
rationnel.
RELÈVE ENTREPRENEURIALE
Feux d’artifice
Myriam Laplante suit les traces de son père
Sylvain Laplante est fier de voir sa fille Myriam prendre la relève chez Pyrochoc; pour elle,
qui a été élevée depuis qu’elle est adolescente dans la magie des feux d’artifice, c’était une
suite logique pour entreprendre sa jeune carrière d’entrepreneure.
(Photo: Jean Marc Tremblay)
408M12-14
par Jean-Marc Tremblay
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